Bonjour la Bigrosphère!
Aujourd’hui, une fois n’est pas coutume, je sors de ma zone de confort pour vous parler d’un film policier! Car oui, à force de me connaitre, vous devez savoir que je ne suis d’habitude pas très friande du genre, sauf quand…eh bien sauf quand c’est du Christie.
Alors retournons rendre visite à notre cher Poirot, cette fois, sur le magnifique Nil! Et pourtant, il y a eu…Mort sur le Nil!
Le tout, sans spoiler!
Synopsis
Hercule Poirot est de retour à Londres après une enquête qui l’a mené en Egypte. Un soir qu’il se rend dans un bar dansant, il observe un bien étrange manège entre Jackie de Bellefort, son fiancé Simon Doyle, et la magnifique Linnet Ridgeway. Lorsqu’il les retrouve tous les trois à Louxor quelque temps plus tard, les choses ont bien changé, et Linnet lui confie se sentir constamment menacée de mort…
Mon ami!
2016. Sir Kenneth Branagh fait mouche en adaptant le génial Murder on the Orient Express sur grand écran, à grands renforts d’un casting plus que sublimissime et d’un huis-clos qui fonctionne terriblement bien. Fort de ce succès, on lui propose donc d’adapter une autre aventure de Poirot, Death on the Nile.
Et il tape une fois encore juste.
Death on the Nile est radicalement différent de MotOE, pourtant, tant dans l’atmosphère que dans l’esthétique. Déjà, il s’agit d’une intrigue plus que jamais basée sur l’amour, la passion destructrice. Ensuite, les montagnes de l’Est européen font place à l’Egypte, les bleus aux jaunes, la neige à l’eau et au sable.
Tout semble plus léger, et pourtant…le huis-clos se passe ici non plus dans un train mais en grande partie à bord d’un navire de croisière (après une exposition plus longue qu’à l’accoutumée, mais nécessaire). L’atmosphère reste plus que jamais oppressante et, même si je connaissais le fin mot de l’histoire, je n’ai pu m’empêcher de soupçonner tout le monde à bord. Oui, tout le monde.
Et puis, comme toujours, la réalisation de Sir Ken est terriblement théâtrale, et ça ça fonctionne du tonnerre sur moi. J’ai l’impression de pouvoir découper l’intrigue en actes, d’observer tout depuis les loges d’un grand théâtre plutôt qu’à travers un écran statique. Magie du shakespearien, sans doute.
Vous irez loin, très chère…
Allez, passons côté casting.
Sir Kenneth Branagh (Hamlet) s’offre donc une fois encore le rôle d’Hercule Poirot qui lui va assez bien, je dois bien l’avouer. Sa moustache est moins chaotique que dans Murder… et son accent belge (oui, pas français, fuck off) a été remarquablement travaillé. Je lui tire mon chapeau.
Son ami Bouc nous revient également sous les traits de Tom Bateman (Da Vinci’s Demons), qui nous offre comme toujours un côté plus léger et qui est un admirable comparse pour Hercule.
La mère de Bouc, Euphemia, sera quant à elle incarnée par l’excellente Annette Bening (Captain Marvel); tandis que Linnet et Simon seront interprétés par une Gal Gadot (Wonder Woman) comme toujours magnifique, et un Armie Hammer (Call me by your name) qui ne sert pas qu’à être beau gosse.
Parmi les autres passagers du navire, on retrouve également Rose Leslie (Game of Thrones) dont l’accent français est lui aussi admirable (et quand elle parle français il n’y en a même pas, d’accent); Letitia Wright (Black Panther); Sophie Okonedo (Wheel of Time); Jennifer Saunders (Shrek 2); Dawn French (The Vicar of Dibley); Russell Brand (Rock of Ages) que je n’avais jamais vu aussi sérieux (mais ça lui va bien aussi); ou encore Ali Fazal (Victoria and Abdul).
Mais ils sont tous éclipsés par celle qui illumine chacune de ses scènes, qui bouffe l’écran, j’ai nommé…Miss Emma Mackey (Sex Education). Cette jeune femme est sérieusement en train de prouver qu’elle peut tout faire, et plus je la vois, plus je l’aime.
Bref, Death on the Nile reste dans la même veine que son grand frère, et si j’ai eu une préférence pour Murder on the Orient Express, c’est purement subjectif.
Notes
Bigregirl: 7,75/10
Rotten Tomatoes: 6,4/10 (au 28/02)
Allôciné: 6,6/10 (au 28/02)
Note moyenne: 6,9/10
Bandes annonces
Fiche technique
Titre: Death on the Nile
Réalisateur: Kenneth Branagh
Scénaristes: Michael Green
Producteurs: Ridley Scott, Kevin J. Walsh, Kenneth Branagh, Judy Hofflund
Société de distribution: 20th Century Studios
Musique: Patrick Doyle
Durée: 127 minutes
Rating: PG-13 (interdit aux moins de 12 ans)
Langue originale: Anglais
Basé sur: Death on the Nile, d’Agatha Christie