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Guerre en ukraine : l’immobilier haut de gamme sous le choc

Publié le 07 mars 2022 par Martine Denoune @mdenoune

IL FAUT S’ ATTENDRE A UNE MISE EN VENTE DES BIENS D’EXCEPTION EN EUROPE DE L OUEST. EN PARTICULIER EN FRANCE.

GUERRE EN UKRAINE : L’IMMOBILIER HAUT DE GAMME SOUS LE CHOCChalet à Courchevel source Barnes

Gel des réserves financières des banques russes en Europe et aux Etats-Unis, blocage des accès de la banque centrale russe au marché des capitaux, exclusion du système Swift, avoirs des personnalités de premier plan gelés… Les sanctions financières de l’ensemble de la communauté internationale à l’égard de la Russie, en réaction à l’invasion de l’Ukraine, qui sont sans précédent ont profondément déstabilisé le rouble. Au 3 mars 2022, il  avait franchi pour la première fois la barre des 110 roubles pour un dollar. Dans un tel bouleversement,  les investisseurs russes chercheront sans doute de nouvelles contrées pour préserver leur patrimoine.

En Russie, un marché en sommeil prolongé

Sous l’effet conjugué  de la chute libre du rouble et de la ruée vers les banques, les acquéreurs russes fuient également l’immobilier dans leur propre patrie. En une semaine, 80 % des transactions à la vente ou à l’achat ont été annulées, le reste repoussé. Une fois la reprise du marché en marche, les transactions seront rapides, sans condition suspensive de crédit.

Autre constat en Russie : une hausse des demandes d’investissement sur place pour loger les liquidités dans des actifs solides. « Les Russes ont massivement investi dans l’Or physique, les crypto-monnaies, et devraient miser sur l’immobilier une fois les combats interrompus », remarque Thibault de Saint Vincent, Président de Barnes.  

De nouveaux marchés pour les Russes

Les sanctions occidentales frapperont également les avoirs des Russes à l’étranger. Bercy  estimait à « presque 1 000 milliards de dollars » la valeur des avoirs russes qui seront gelés.

« Au niveau de l’international il est encore trop tôt pour faire un diagnostic précis, mais les biens des Russes vont être massivement mis en vente en Europe de l’Ouest. Ils regarderont désormais Dubaï, la Turquie, l’Asie et éventuellement l’Afrique pour réaliser leurs investissements », analyse Thibault de Saint Vincent.

Un impact faible pour le marché français

Les années 90, les milliardaires russes achetaient, à des prix records, des biens d’exception dans le « triangle d’or » parisien et les stations huppées telles qu’Antibes, Courchevel et Megève est révolue.

Depuis l’annexion de la Crimée en 2014 et les premières sanctions contre certains oligarques, les acheteurs russes étaient beaucoup moins présents. Avec la pandémie, ils ont laissé la place aux Français de retour de l’étranger, aux Libanais. Et depuis la réouverture des frontières, aux Européens -Allemands, Belges et Suisses- et aux Américains du Nord.

« La clientèle russe pèse aujourd’hui moins de 0,5 % de nos transactions, soit 7 à 8 transactions par an dans le segment des biens au-delà de 5 millions d’euros » conclut Thibault de Saint Vincent. Aujourd’hui, on compte plus de vendeurs que d’acheteurs russes en France. Toujours dans l’Hexagone, le conflit en Ukraine refroidit les ardeurs des acheteurs, quelque soit leur nationalité. Un indice vers un marché plus rééquilibré?


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