Everwood : 4.12 Un homme bon

Un épisode qui fait le plein d’intrigues avec Andy qui sert de trait d’union à chacune d’entre elle. Il fallait bien cela pour redorer le blason du docteur Brown après avoir passé la saison 3 à montrer le personnage sous un jour peu enviable. Bref, à nouveau du très bon Everwood. J’ai à nouveau pris beaucoup de plaisir à revoir cet épisode.

Nina et Jake : On montre bien que rien n’est fini pour Jake. Il est sorti du centre mais cela ne veut pas dire que la période de rechute est terminée. Il y a beaucoup d’étapes par lesquels il doit repasser avant de retrouver une vie normale. Forcément, Nina se pose des questions sur ce qu’elle peut faire ou ne pas faire. C’est traité de façon très réaliste mais non sans humour en montrant que lorsqu’une personne est dépendante, cela affecte également son entourage et leurs habitudes. Cela nous montre aussi à quel point Nina tient à Jake et ce qu’elle est prête à faire pour lui. Jake cherche également le meilleur moyen pour s’en sortir et à ce sujet il n’y a pas de méthode miracle. C’est à chacun de trouver sa propre voie. Il était aussi très amusant de voir Andy agacé de voir tout le monde lui demander conseil. Du moins Nina et ensuite Jake. Au moins les choses semblent être rentrées dans l’ordre entre Andy et Jake qui peuvent à nouveau se parler normalement.

Ephram et Kyle : J’aime de plus en plus le personnage de Kyle. Il est un peu un Ephram de la saison 1 je dirai où ce à quoi pourrait ressembler son fils dans 15 ans. On fait intelligemment revenir l’intrigue du fils d’Ephram et la dernière scène est à ce sujet tout simplement magnifique entre père et fils. Ephram se pose lui aussi beaucoup de questions. Comment son enfant réagira quand il apprendra qu’il a été adopté, ce qu’il pensera de son père. Et le parallèle avec Kyle est très intéressant et l’investissement d’Ephram auprès de ce jeune n’est sans doute pas étranger à sa culpabilité d’avoir abandonné malgré lui son enfant.

Amy et Harrold : Dans le précédent épisode, je ne voyais pas quel était l’intérêt de faire revenir cette histoire d’avortement. Comme avec Ephram, on fait revenir le passé intelligemment dans la vie des Abbott et l’on voit que depuis la saison 1, Harrold a toujours la même position ce qui est logique. Les confrontations entre Amy et son père sont excellentes. C’est toujours un bonheur de voir des scènes entre Tom Amandes et Emily Vancamp. Le sujet de l’avortement ou plutôt de son enseignement est traité avec justesse. On donne le temps à chacun de s’exprimer sur le sujet. La position d’Harrold est selon moi à respecter, cela avait déjà été magnifiquement mis en scène dans l’épisode “ Un cas de conscience ” de la saison 1. C’est bien de voir que Harrold est au moins d’accord de ne pas être d’accord avec sa fille. Ça évite une morale conservatrice comme Everwood a su toujours le faire dans ses intrigues plus sensibles. J’apprécie aussi de plus en plus Laurie Fields, même si sa dernière scène me laisse craindre qu’elle ne devienne un nouvel amour de l’année d’Andy. Le personnage mériterait mieux je crois.

Delia : On dirait qu’après 4 saisons, la série a enfin compris quoi faire avec Delia. Son discours a la fin à propos de son père était très émouvant, on comprend qu’Andy à la larme à l’œil. Et le personnage du rabbin est plus que sympathique. Ce serait bien de le revoir par la suite. On aurait pu éviter la petite intrigue médicale venant se greffer à cette histoire mais à Everwood, on y coupe pas, il y a toujours une intrigue médicale qui se cache d’un côté ou de l’autre.

Bilan : Pas une seule intrigue faible dans cet épisode. Seul reproche c’est qu’on a parfois l’impression que les personnages vivent dans des mondes parallèles. Où sont passés Rose, Bright et Hannah ? On voit l’espace d’un instant Ephram et Delia dans la même pièce, mais à part ça c’est un peu bizarre. Les Abbott ont ils au moins informé leurs enfants de ce projet d’adoption ? A dix épisodes de la fin de la série, celle ci est toujours excellente et le prouve avec cet épisode. Comme quoi elle aurait encore pu durer au moins une saison supplémentaire.

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