Critiques Séries : The Dropout. Mini-series. Episode 4.

The Dropout // Mini-series. Episode 4. Old White Men.

Ce nouvel épisode de The Dropout n’est pas forcément sur Elizabeth Holmes et je dois avouer que cela change pas mal de choses. Notamment car il se concentre sur Theranos et l’absurdité de toute cette aventure. C’est tragicomique d’une façon assez soignée qui permet de voir à quel point cette histoire ne pouvait pas aller bien. Les trois premiers épisodes étaient là pour humaniser Elizabeth Holmes et en faire autre chose que la femme froide qui s’habille en noir avec un col roulé comme son l’homme qui l’inspire : Steve Jobs. Cet épisode est celui de la transformation. Elizabeth devient bien plus froide et sans pitié avec tout le monde. On ne sait pas forcément tout de la jeune femme étant donné que The Dropout se concentre sur ce qu’elle a dit aux médias et devant la justice. On sait aussi très bien qu’elle est une sociopathe qui sait mentir devant une caméra (comme elle a pu mentir à tous ses investisseurs). Dans la vraie vie Holmes est une femme difficile à cerner alors que The Dropout tente d’en faire quelque chose d’autre.

C’est pour le bien de la dramaturgie et cela a du sens. On passe de la Elizabeth que l’on a connu dans les trois premiers épisodes à cette nouvelle version de la jeune femme. A la fin de l’épisode 3 elle se transformait par sa façon de s’habiller et je dois avouer que c’est une belle façon de montrer comment les choses évoluent. « Old White Men » fonctionne très bien grâce à l’ensemble des personnages et la façon dont Theranos est finalement dépeint. Les autres personnages ont enfin de la place pour donner leur version de l’histoire. Elizabeth se moque de l’industrie pharmaceutique et veut maintenant cibler la grande distribution sauf que les tests de Theranos n’ont pas encore été approuvés par la FDA et elle ne veut pas vraiment que la FDA vienne tester ses machines. Elizabeth et Sunny ne veulent pas que quelqu’un vienne voir les labos de Theranos car c’est une vaste fumisterie et ce serait le début de la fin (c’est in fine ce qui s’est passé).

C’est donc sur l’absurdité de la chose que les deux se concentrent afin de vendre leur produit. Cette façon de faire du flou artistique pour que l’on croit dur comme fer à son histoire est passionnante. C’est ce qui fait aussi l’intérêt de The Dropout. Ian Gibbons de son côté est viré de son labo mais pas de Theranos. Elizabeth est maligne et comprend qu’il faut le garder afin qu’il reste silencieux. Cet épisode montre un peu plus du visage et je trouve ça assez percutant dans son ensemble. C’est tout ce dont je pouvais rêver dans une telle série.

Note : 7/10. En bref, The Dropout continue de développer l’histoire de Theranos comme une tragi-comédie et je trouve ça assez fascinant.

Prochainement sur Disney+ Star