I Love America // De Lisa Azuelos. Avec Sophie Marceau, Djanis Bouzyani et Colin Woodell.
Depuis LOL (2008), Lisa Azuelos est devenue une réalisatrice assez fainéante. Elle a réalisé le remake américain de LOL, Une Rencontre (avec Sophie Marceau) ou encore Mon Bébé (avec Sandrine Kiberlain). Mais son dernier film est loin d’être son plus mauvais, notamment car l’histoire fonctionnait assez bien. Mais I Love America c’est Lisa Azuelos qui se regarde le nombril. Elle mélange ici drame autobiographique avec comédie romantique mais rien ne prend vraiment racine. Cette escapade romantique n’a aucun sens et aucun intérêt. Sophie Marceau tente de tirer son personnage vers le haut mais les dialogues sont gênants, ennuyeux et pas vraiment inspirés. Lisa Azuelos ne sait pas vraiment écrire une comédie romantique originale et utilise tous les poncifs américains pour tenter de séduire un public qui a peut-être envie de voir la réalisatrice se regarder dans un miroir et expliquer pourquoi elle aime tant Los Angeles (meh!). I Love America c’est l’incarnation même du vide. Il n’y a pas vraiment l’histoire, pas vraiment de personnages (et le pote de Lisa, Luka est une caricature affligeante qui démontre une fois de plus que cela a été écrit par quelqu’un bloqué dans un autre univers).
Lisa décide de changer de vie en quittant Paris pour Los Angeles. Ses enfants ont quitté le nid familial et sa célèbre mère, absente durant toute sa vie, vient juste de mourir : Lisa a donc besoin d’un nouveau départ ! Elle y retrouve son meilleur ami Luka qui a réussi sa carrière aux Etats-Unis en montant un célèbre bar de drag queens mais sa vie sentimentale est aussi compliquée que foisonnante. Luka se donne pour mission d’aider Lisa à relancer sa vie sentimentale éteinte depuis trop longtemps en lui créant un profil sur un site de rencontres.
Visuellement on ne peut pas trop en demander à Lisa Azuelos. C’est plat et cela ne propose rien. Cela aurait pu être un téléfilm pour TF1 et consoeurs que je n’aurais pas été étonné. Sophie Marceau tente de faire ce qu’elle peut avec son personnage dans lequel elle a du mal à se mettre. I Love America m’a alors donné le sentiment de voir une américaine à Paris mais de façon inversée. On a tous les clichés possibles sur les Etats-Unis, comme si Lisa Azuelos voulait se venger de la façon dont la France est dépeinte dans certaines fictions. Sophie Marceau reste le seul atout de I Love America. Elle est quinquagénaire et pourtant toujours fraîche et pimpante. Elle apporte un charme au film car l’on sent qu’elle tente de s’amuser avec son personnage mais c’est tellement faible d’un point de vue narratif qu’il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent. Je me suis senti mal à l’aise et ce même si les flashbacks sur l’enfance de Lisa sont finalement l’un des rares bons points du film. Tout ce qui est romancé n’a pas de sens ou d’intérêt et l’on retrouve alors la caricature même de la mauvaise comédie romantique.
Note : 2/10. En bref, si Sophie Marceau tente de tenir le château de cartes qui s’écroule devant nous à bouts de bras, I Love America est un navet. Passez votre chemin, l’ennui et la gêne sont les seules choses à retenir ici.
Disponible sur Amazon Prime Video