Critiques Séries : The Dropout. Mini-series. Episode 5.

The Dropout // Mini-series. Episode 5. Flower of Life.

Il y a énormément de choses intéressantes dans cet épisode mais j’ai l’impression que « Flower of Life » veut plutôt picorer tout ce qu’il peut picorer sans réellement s’attarder sur ce qui fonctionne dans cette mini-série et nous donne envie de la suivre. Une fois de plus le vrai problème de The Dropout c’est Elizabeth. Comme dans l’épisode précédent, notre CEO de Theranos n’est pas ce qu’il y a de plus intéressant. C’est peut-être aussi à cause du documentaire de HBO que j’avais pu voir il y a quelques temps et qui me donne l’impression d’avoir une redite. Amanda Seyfried est excellente mais le script ne nous plonge pas suffisamment dans la folie de cette femme. On sent que The Dropout cherche aussi à l’humaniser (notamment lorsqu’elle apprend la mort de Ian et qu’elle se retrouve avec une peluche chaussette sur le doigt et semble totalement émue). Sauf que l’image que l’on a d’Elizabeth est celle d’une femme froide comme un glaçon. L’idée de l’humaniser pour nous attacher à elle est terrible, surtout compte tenu de ce qu’elle a fait.

C’est une sociopathe et la seule chose intéressante finalement sur ce sujet dans l’épisode c’est lorsque Richard (incarnée par l’excellent William H. Macy) cherche des informations sur Elizabeth et tombe sur quelqu’un qui va lui dire que c’est une arnaque, qu’elle n’a jamais été autre chose qu’une arnaque. Mais le reste de cet épisode navigue entre les rendez-vous avec le marketing pour construire le logo de Theranos (qu’elle voit comme la fleur de la vie, qui donne son nom à l’épisode) et l’image de la marque. Les communiquants veulent faire du lancement de Theranos à Wallgreens un moment où Elizabeth devient l’image de sa marque et pas le produit. C’est un virage qui va être pris réellement dans la vie de Theranos quand Elizabeth a enchainé les plateaux télévisés et les couvertures de magazine. Nous sommes ici en 2013 et tout cela a connu son apogée en 2014 quand elle a fait la Une de Forbes.

En tirant sur la corde de certaines intrigues, cet épisode perd de son impact et donc de son intérêt. Je trouve dommage de tout donner à Elizabeth quand le reste des personnages est finalement bien plus intéressant. Le procès de Richard Fuisz est excellent et ce combat qu’il veut mener contre Elizabeth va se poursuivre mais devrait avoir plus de place dans The Dropout. Ce n’est pas grave si la série ne rend pas compte de tout ce qui s’est réellement passé mais si elle se concentre sur les meilleurs éléments de celle-ci. J’aurais préféré que le scénario s’attarde sur ces personnages qui gravitent autour d’Elizabeth. Même Ian qui meurt dans cet épisode aurait probablement mérité d’avoir plus de place lui aussi. Ce que The Dropout veut nous faire comprendre tout de même c’est que Elizabeth veut gagner, c’est d’ailleurs pour cela qu’elle ne veut pas laisser tomber son pris contre Richard. Comme lorsque son frère Christian le lui fait remarquer aussi, qu’elle devient effrayante quand elle veut à tout prix gagner.

Note : 5/10. En bref, pas le meilleur épisode de The Dropout une fois de plus… tant que celle-ci se concentrera de trop sur Elizabeth Holmes.

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