Single Drunk Female n’est pas forcément une comédie en tant que tel. Il y a des moments amusants mais cela reste en grande partie dramatique. On parle après tout d’une femme alcoolique sur le chemin de la rédemption. C’est suffisamment intéressant pour se laisser regarder mais ce n’est pas non plus assez intéressant pour me donner envie chaque semaine de suivre la série à un rythme frénétique. Single Drunk Female pourrait forcément être encore plus drôle (même si le dernier épisode est un bon exemple de ce que j’aurais aimé voir plus souvent durant la saison) mais le sujet reste celui d’une femme célibataire qui va arrêter l’alcool. Sans alcool la fête n’est pas forcément plus folle et cet épisode le symbolise parfaitement. On se retrouve avec une héroïne sympathique mais pas mémorable et des situations qui ont parfois tendance à se répéter au fil des épisodes. J’aurais peut-être préféré que Single Drunk Female aille plus loin dans son portrait de femme alcoolique car l’on reste finalement très en surface de tout ce que la série aurait pu exploiter intelligemment.
On ne peut pas non plus dire que Single Drunk Female est réaliste. L’héroïne n’est pas vraiment la représentation la plus réaliste de l’alcoolisme. Elle est bien dans ses baskets à chaque fois et ce même quand elle touche le fond de la piscine. Je trouve ça dommage car cela va probablement empêcher tout un tas de femmes (et peut-être d’hommes) de se retrouver dans ce personnage. Le fait que cela soit aussi lisse et esthétique ne permet pas de voir le danger dans lequel se met l’héroïne. C’est presque même symbole de quelque chose de cool et excitant. Avec des épisodes courts, Single Drunk Female n’a pas suffisamment de temps non plus pour nous plonger complètement dans les mois de sobriété de l’héroïne. On passe avec cette saison un an au total et j’ai eu l’impression de ne passer que quelques semaines avec ses aventures. Le fait que cela fasse un an est à mon sens bien trop bête car cela permet de voir à quel point la série ne fait pas vraiment évoluer son héroïne (en dehors de sa thématique principale qui est l’alcoolisme).
Les personnages secondaires sont eux aussi assez médiocres. La meilleure amie est probablement la pire de toutes (même si le dernier épisode rattrape un peu le personnage à mes yeux). Fort heureusement tout de même que l’actrice principale est attachante et réussie plutôt bien à accrocher le récit. La mère de l’héroïne est un autre de ces petits personnages secondaires que j’ai apprécié suivre avec son premier intérêt amoureux. Pour le reste, Single Drunk Female a du mal à savoir quoi faire de certains personnages et de certaines intrigues. On passe alors par tous les clichés du genre en espérant que cela fonctionne mais il n’en est rien. Il y avait des talents dans Single Drunk Female et énormément de potentiel pour en faire une sorte de nouvelle Enlightened ou The Big C mais il n’en est rien. On se retrouve avec une série un peu trop pâle et lisse pour réellement surprendre et pas suffisamment drôle pour être une sitcom efficace.
Note : 4.5/10. En bref, c’est pas vraiment la joie. Du potentiel gâché.
Prochainement en France