Il semblerait que le mockumentary ait trouvé son année. Après l’excellente Abbott Elementary (ABC), voici venu une autre assez bonne surprise avec Welcome to Flatch (FOX). Welcome to Flatch est l’adaptation de la série britannique This Country de Daisy May Cooper et Charlie Cooper (2017) par Jenny Bicks (Men in Trees, The Big C). Il y a plein de choses à aimer dans Welcome to Flatch, notamment pour cette ambiance qui me rappelle The Office ou Parks & Recreation autour d’un groupe de personnages tous plus fous les uns que les autres. Shrub et Kelly sont nos guides à Flatch et nous présentent donc tous les personnages en apportant un regard sur la campagne aux Etats-Unis. Ils tentent tous les deux de survivre dans une ville en plein déclin. Cette saison nous a réellement offert tout un tas de belles surprises en termes de comédies (Ghost sur CBS, Abbott Elementary sur ABC) qui sortent des typiques comédies que l’on voit fleurir chaque année et je trouve ça rafraichissant.
Deux cousins, qui vivent dans une petite communauté rurale des Etats-Unis, sont suivis par une équipe de télévision pour un documentaire qui étudie les préoccupations actuelles des jeunes adultes. Capables de se battre pour une pizza surgelée, les journalistes vont suivre le quotidien des deux hommes.
Bien que Welcome to Flatch ne soit pas la comédie la plus mémorable de tous les temps au premier abord, elle est capable de faire rire de façon presque instantanée à un moment où l’on ne s’y attend pas du tout. C’est donc au fil des épisodes (sept ont été mis à disposition sur Hulu) que l’on peut voir la série s’amuser et éclore en quelque chose de plus original. Welcome to Flatch veut aussi parler de sujets plus complexes de façon décomplexées comme l’isolation sociale dont les gens à la campagne sont victimes et le manque cruel de ressources qui les conduit à rester où ils sont sans jamais pouvoir aller à la ville et réussir. Kelly et Shrub ne font rien de spécial chaque jour dans Welcome to Flatch si ce n’est nous embarquer pour découvrir cette communauté et tous ceux qui la forme. La série appuie sur les éléments humoristiques afin de créer quelque chose de réellement amusant.
Certains personnages sont amusants comme le père Joe Binghoffer, incarné par un Seann William Scott bien trop peu présent à la télévision. Mais bien évidemment, la série originale est forcément bien plus drôle car l’on sent aussi que Welcome to Flatch a besoin de prendre du temps pour s’installer. Les tout premiers épisodes me rappellent un peu les débuts de The Office où la série cherchait à copier l’original tout en trouvant sa propre ligne de conduire. C’est ce qui se passe dans cette comédie. La série exploite à merveille certains de ses personnages pendant que d’autres se retrouvent un peu mis de côté. Paul Feig (Freaks & Geeks) apporte sa propre vision des choses dans le visuel qu’il a réalisé. C’est donc sur les habitants excentriques que la série tente de se reposer en grande partie comme Nadine, la némésis de Kelly ou encore Mickey qui veut devenir ami avec Shrub. Tous ces petits personnages en apparence insignifiants apportent beaucoup plus à Welcome to Flatch que l’on peut l’imaginer.
La série cherche au fil des épisodes à faire de Flatch le personnage principal de la série. On retrouve pas mal de choses d’autres comédies dans Welcome to Flatch qui s’insèrent assez bien. Comment ne pas passer parfois à Letterkenny ou encore Schitt’s Creek. Après tout nous sommes dans une petite ville où les gens célèbrent des trucs étranges. C’est presque sur la fin de ces sept épisodes que la série sort du lot et parvient à construire quelque chose d’intéressant. On sent que les scénaristes sont un peu plus à l’aise avec la comédie et se sont affranchis de l’inspiration de départ.
Note : 5/10. En bref, une comédie honorable avec un véritable potentiel qui ne décolle vraiment qu’après quelques épisodes de rodage. Mais il y a plein de choses à apprécier dans Welcome to Flatch…
Prochainement en France