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Mois d'août : "Un grand signe apparut dans le ciel" - la Femme (2)

Publié le 08 août 2008 par Hermas
LA FEMME (« MULIER ») Jean emploie ce terme précisément le dernier jour de la première semaine du Ministère public de Jésus, et le dernier jour de la dernière Semaine du Ministère de Jésus. Ce ne peut être une coïncidence ! Le SIGNE de Cana indique ainsi une réalité que les invités aux Noces ne pouvaient pas comprendre. La preuve en est que les Evangiles Synoptiques, ne l’ont pas même retenu. Et pourtant saint Jean nous dit, en conclusion de ce passage : « Il manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui » (verset 12). La FEMME à Cana de Galilée, et la FEMME à laquelle Jésus s’adresse du haut de la Croix, est sa Mère, Marie :     « Quid mihi et tibi MULIER » (Jean 2, 4)     « MULIER ecce filius tus » (Jean 19, 26b) La réponse de Jésus à l’observation de sa Mère : « Ils n’ont plus de vin » (verset 3) n’est pas perçue par Marie comme étant un refus, car elle dit aussitôt aux servants : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le » (verset 5). La seule « objection » que semble présenter Jésus est celle-ci, très significative : « MON HEURE N’EST PAS ENCORE ARRIVEE » (verset 4b). L’HEURE de Jésus est l’heure de sa glorification, de son retour à la droite du Père, certes. Cette Heure est fixée par le Père et ne saurait être avancée : •    « personne ne porta la main sur lui, parce que son heure n’était pas encore venue » (Jean 7, 30) •    « Personne ne se saisit de lui parce que son heure n’était pas encore venue » (Jean 8 20) Mais c’est avant tout l’heure de l’accomplissement de la Mission pour laquelle le « Verbe s’est fait chair » : •    « Voici venue l’heure où doit être glorifié le Fils de l’Homme » (Jean 12, 23), déclare Jésus qui précise : « En vérité, en vérité je vous le dis, si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul. Mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit » (verset 24). Jésus met ainsi clairement un lien étroit entre son Heure et sa Mort. Et de fait, il déclare aussitôt : •    « Maintenant, mon âme est troublée. Et que dire ? Père, sauve-moi de cette heure ! Mais c’est pour cela que je suis venu à cette heure » (verset 27). Il s’agit bien évidemment de Mort, comme il le déclare le dernier soir : •    « Avant la Fête de la Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde à son Père, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’à la fin » ( Jean 13, 1), c’est-à-dire jusqu’à l’extrême de l’amour, jusqu’au don de sa vie. C’est pourquoi il déclare, avant de se rendre au Jardin de Gethsémani : •    « Père, l’heure est venue » (Jean 17, 1). A Cana de Galilée, son Heure n’étant pas venue, Jésus ne pouvait pas encore donner le Bon Vin de la Nouvelle Alliance en son Sang, mais, à la demande de la FEMME, il en donne le SIGNE, l’eau changée en vin. Et quand l’Heure est venue, quand, élevé de terre il peut tout attirer à lui, il donne le Bon Vin de la Nouvelle Alliance. Rien n’échappe au regard d’aigle de Jean, du Voyant de Patmos : « L’un des soldats lui perça le côté et il sortit aussitôt du SANG et de L’EAU » (Jean 19, 34). Et, à cette HEURE, la FEMME est présente : « Femme, voici, ton fils » (Jean 19, 26). Présente au début du ministère, présente à la fin du ministère. Présente au moment où Jésus donne le SIGNE à Cana, présente au moment où le SIGNE se réalise, sur la Croix. LE SIGNE ET LA FEMME Présente au signe, à Cana de Galilée, présente au moment où l’Heure étant venue, le signe devient réalité : c’est Marie, la Mère de Jésus. LA FEMME, c’est MARIE Dans l’Apocalypse, saint Jean précise que le SIGNE apparu dans le Ciel est une FEMME, sans indiquer QUI ELLE EST. Le Signe, comme toujours, indique une réalité que nous ne pouvons pas percevoir immédiatement, que nous ne pouvons même pas concevoir, à laquelle il nous serait même impossible de penser. Etant donné le contexte de l’Evangile de saint Jean, il n’est pas téméraire de dire que la FEMME de l’Apocalypse n’est autre que MARIE, présentée dans un contexte particulier, qui nous permet de découvrir une réalité qui échappe à nos yeux : la scène n’appartient plus à cette terre, ET OUVRE SUR UN AUTRE MONDE, comme le montre les attributs qui la caractérisent : « Un SIGNE grandiose apparut au CIEL : une FEMME ! LE SOLEIL L’ENVELOPPE, LA LUNE EST SOUS SES PIEDS ET DOUZE ETOILES COURONNENT SA TETE » (Apocalypse, 12, 1). Un autre signe apparaîtra : « Un énorme Dragon rouge feu » (verset 3). Et la vision de Jean répond ainsi au texte de la Genèse 3, 15, qui nous présente précisément le Serpent et le Femme : « Je mettrai une hostilité entre toi et la femme, entre ton lignage et le sien. Il t’écrasera la tête ». Ce texte de l’Apocalypse nous présente ainsi la réalisation de la promesse de Dieu, la victoire de la Femme et de son Lignage sur le Serpent maudit, sur le péché et sur la mort, la glorification de la FEMME devenue la Mère de tous les vivants : « Femme, voici ton fils, Fils voici ta Mère ». LA FEMME DE L’ASSOMPTION La vision de saint Jean dans l’Apocalypse se poursuit par la lutte contre « le Dragon, l’antique Serpent, le Diable ou Satan (...) le séducteur du monde entier » (Apocalypse 12 9). Se voyant rejeté sur la terre, le Dragon se lance alors à la poursuite de la Femme ( cf. verset 13). Mais, « elle reçut les deux ailes du Grand Aigle pour voler au désert jusqu’au refuge » où elle se trouve à l’abri du Serpent. « Le Serpent toutefois vomit alors de sa gueule comme un fleuve d’eau derrière la Femme pour l’entraîner dans ses flots » (verset 15). « Mais la terre vint au secours de la Femme : ouvrant la bouche, elle engloutit le fleuve vomi par la gueule du Dragon » (verset 16). Dans le fleuve vomi par la gueule du serpent de nombreux exégètes ont vu un fleuve de mort destiné à détruire la Femme et à l’entraîner dans la mort, comme les eaux du déluge. Mais les eaux mortelles n’atteignent pas la Femme car la terre elle-même s’entrouvre, engloutit le fleuve et sauve la Femme qui échappe ainsi à la mort. On peut donc penser sans témérité que Jean, par le SIGNE apparu au Ciel, la FEMME revêtue du soleil, la lune sous les pieds, et une couronne de douze étoiles, indique ainsi le TRIOMPHE de la FEMME par excellence, de la Nouvelle Eve, de MARIE qui échappe au sort commun des descendants d’Eve, et qui, « GRATIA PLENA », ayant déjà été préservée de la tache du péché originel, et étant « l'Immaculée Mère de Dieu toujours Vierge, à la fin du cours de sa vie terrestre, A ETE ELEVEE EN AME ET EN CORPS A LA GLOIRE CELESTE ». (Bulle Munificentissimus Deus). (à suivre) Mgr Jacques MASSON

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