Severance // Saison 1. Episode 6. Hide and Seek.
Severance est une série étonnante qui est capable d’être aussi terrifiante qu’amusante. Dans cet épisode, des associations étranges commencent à se former pour le plus grand plaisir du téléspectateur et du récit par la même occasion. Quant à Mark, ses deux versions de lui-même cherchent des réponses ce qui rend la quête intéressante et palpitante. Cet épisode ne fait pas grand chose car il ne permet pas à l’histoire de réellement évoluer mais il y a un bel équilibre entre des éléments fun de la série et d’autres beaucoup plus sombres. Il est difficile de voir ce qui a changé mais la narration de la série semble avoir évolué. Avec ce genre d’épisodes, Severance donne enfin l’impression d’aller de l’avant et que les choses bougent alors que dans un sens rien n’a réellement avancé. Avec la musique et la mise en scène en ralenti, la petite équipe qui descend le couloir de l’entreprise fait quelque chose. C’est ce genre de séquences qui font aussi que la série bouge et montre qu’elle grandi. Car c’est différent ici des précédentes scènes (pourtant identiques) que l’on a déjà vu dans la série.
Patricia Arquette de son côté continue d’incarner à la perfection Ms Cobel. Elle est devenue un vrai vilain de films d’horreur. La scène la plus terrifiante de son personnage est probablement celle où elle chante Hymn to Kier, acapella avec une vraie conviction. J’en ai eu des frissons. Mais c’est aussi la preuve que Severance fonctionne terriblement bien. Je m’attendais à quelque chose de différent mais la surprise (de taille) a finalement fait son boulot. Elle fait le boulot de Kier qui pour elle est sacré mais je me demande au delà de tout ça à quel potin Lumon est une religion. Enfin, pour Ms Cobel. Elle est liée à l’entreprise comme un croyant à sa religion. Elle est loyale à l’entreprise au dessus de tout et cela rend son personnage encore plus imprévisible et vilain à souhait. L’influence de Lumon va au delà de leurs bureaux. C’est une façon de vivre et tout ce que l’on a pu voir précédemment devient de plus en plus évident ici.
Je me demande vraiment ce que la suite de la saison va nous révéler car plus on avance dans Severance et plus celle-ci est mystérieuse. Mystérieuse dans le bon sens du terme car au delà du fait qu’elle créée forcément plus de questions que de réponses, elle engage son téléspectateur comme peu de séries. Par moment je repense à Rubicon, notamment dans sa façon d’utiliser des anciennes technologies dans le visuel de la série. Les ordinateurs et tout ce qui est à Lumon me donne l’impression d’être d’un autre temps alors que l’on est dans une dystopie. Quoi qu’il en soit, Severance continue d’être un cabinet de curiosité donnant envie de voir au delà ce qu’elle a encore en stock pour nous.
Note : 8/10. En bref, Severance continue d’être l’agréable surprise que j’ai toujours eu envie de voir.
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