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Guerre dans le caucase

Publié le 08 août 2008 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com
Vendredi, 08 Août 2008 16:55

Le conflit en Ossétie du sud tourne à la guerre entre la Géorgie et la Russie, deux pays membres du Conseil de l'Europe. Tension entre le Kremlin et la Maison Blanche. Les appels au cessez-le-feu se multiplient en vain.

Guerre dans le caucase
Synthèse Relatio-Europe, par Jacques DEHAIRE

Les cris d'alarme du Conseil de l'Europe, les débats du Conseil de sécurité, les appels aux  calmes lancées ici et là, les efforts de la diplomatie française, au nom de l'Union européenne, pour tenter de mettre au point les modalités d'un cessez-le-feu n'y changent rien :  Le conflit en Ossétie du Sud dégénère en vraie guerre. Avec implication directe des forces armées (et de volontaires) russes qui auraient perdues dix hommes(notre photo de Channel 1 une télévision russe), mobilisation générale décrétée en Georgie et échanges de déclarations belliqueuses..

Combats sur le terrain, bombardements, duels d'artillerie : Des centaines de morts seraient à déplorer, des milliers de blessés et de réfugiées (dont de nombreux enfants). Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a demandé l'ouverture d'un "couloir humanitaire" pour permettre aux ambulances d'évacuer les blessés des combats."Nous sommes très inquiets sur la situation humanitaire (...). Les ambulances sont bloquées, les hôpitaux sont submergés et des opérations chirugicales sont menées dans des couloirs", a déclaré à Genève une porte-parole du CICR.

En cette fin  d'après-midi aucun espoir de cessez-le-feu n'était en vue...Moscou va jusqu'à accuser Tbilissi de pratiquer « du nettoyage ethnique », dans plusieurs villages .

 L'escalade jusqu'où ? Les Géorgiens ont perdus une partie du territoire contesté, malgré des déclarations  de  «  victoire » du Président géorgien, Mikheil Saakachvili,  et l'intervention russe suscite un coup de froid entre Washington et Moscou. Pas de trêve olympique entre Bush et Poutine, tous deux présents à Pékin. Un petit vent de guerre froide, même. La presse russe inste sur la responsabilité américaine dans cette dégradation tragique de la situation

Guerre dans le caucase

RAPPEL : Les accrochages entre l'armée géorgienne et les séparatistes ont commencé jeudi. La capitale ossète était déjà sous le feu de l'armée géorgienne tandis que les forces rebelles tentaient de reprendre des villages sous contrôle géorgien. Après des accrochages ayant fait une dizaine de morts, le président géorgien a proposé un cessez-le-feu jeudi soir, apparemment accepté par les leaders ossètes dans un premier temps, mais rompu peu après, chaque camp accusant l'autre...

Tbilissi  a alors redéployé ses troupes en direction de Tskhinvali afin, selon le ministre de l'intérieur, de "rétablir l'ordre constitutionnel". Une affirmation qui équivaut à une déclaration de guerre étant donné les relations entre les deux capitales.

Dans la nuit, la Géorgie a lancé l'assaut contre Tskhinvali, au mortier et à l'arme automatique, tandis que la Russie, principal soutien des rebelles ossètes, a convoqué le Conseil de sécurité de l'ONU en urgence "pour examiner les actions agressives de la Géorgie contre l'Ossétie du Sud". Après deux heures de discussions, le Conseil n'est pas parvenu à trouver un accord entre ses membres.

Le contexte : Le conflit entre Tbilissi et sa province rebelle s'est aggravé depuis déjà plusieurs mois. Indépendante de facto depuis l'effondrement de l'Union soviétique, l'Ossétie du Sud n'a jamais accepté la suppression par le nouvel Etat géorgien indépendant du statut d'autonomie dont elle jouissait en URSS.

L'arrivée, en 2004, d'un gouvernement « pro-occidental » à Tbilissi, sous la direction de Mikheïl Saakachvili, a envenimé la situation, alors que la république séparatiste bénéficie du soutien de Moscou et de la république "soeur", l'Ossétie du Nord, une entité de la Fédération de Russie située sur l'autre versant de la chaîne montagneuse du Caucase.

Malgré de nombreuses tentatives de conciliation internationale, Tbilissi n'a pas réussi à reprendre le contrôle de l'Ossétie du Sud, ni de l'Abkhazie, autre territoire séparatiste soutenu par Moscou.

MOBILISATION POPULAIRE : Des volontaires en provenance d'Ossétie du Nord, mais aussi d'Abkhazie et de Russie, seraient  en route vers l'Ossétie du Sud, selon les agences de presse russes. "Un millier" d'Abkhazes feraient route vers Tskhinvali, selon le président de cette république séparatiste, tandis que "des centaines de volontaires" en provenance d'Ossétie du Nord seraient aussi concernés. Des "cosaques" afflueraient également de la Russie méridionale. »Les volontaires sont nombreux et nous les soutenons », a déclaré Poutine. Coïncidence ? Des manoeuvres militaires ont eu lieu il y a une semaine dans le Caucase russe, auxquelles ont participé plusieurs milliers de soldats équipés d'une centaine de chars. La Russie va très rapidement intervenir de façon militaire dans le conflit."

La plupart des quelque 70.000 habitants d'Ossétie du Sud, sont détenteurs d'un passeport russe, Moscou soutenant largement cette république géorgienne qui a unilatéralement proclamé son indépendance, non reconnue par la communauté internationale (sauf par la Russie).

JEUX ET ENJEUX DU CAUCASE; LE DESSOUS DES CARTES

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