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Changement de ton chez Macron. Ah ! les sondages...

Publié le 04 avril 2022 par Guy Deridet

En baisse dans les sondages, Macron cajole finalement les profs qu’il avait taclés début mars. Comme disait Chirac : les promesses n'engagent que... Un article de Marianne.



Le programme 2022 de Macron selon Attac. Mais ils n'ont  pas hâte. Moi non plus. Le programme 2022 de Macron selon Attac. Mais ils n'ont  pas hâte. Moi non plus. Le programme 2022 de Macron selon Attac. Mais ils n'ont pas hâte. Moi non plus. Tout comme lors de son grand meeting samedi à Paris, Emmanuel Macron a pris le temps de rendre hommage aux enseignants « qui font déjà beaucoup » ce lundi 4 avril sur France Inter. Un changement de ton inattendu, alors que le président-candidat avait ciblé ces enseignants qui ont « disparu » pendant le Covid.

À quoi joue Emmanuel Macron avec les professeurs ?

Depuis samedi, et son grand (et unique) meeting à Paris, le président-candidat caresse dans le sens du poil le corps enseignant. Un changement d’attitude à quelques jours du premier tour, qui peut trouver sa source dans les sondages : la candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen, réduit encore l’écart avec le chef de l’État et pourrait grappiller des voix chez les professeurs. Selon le sondage Ifop pour le JDD, en date du 2 avril, Emmanuel Macron est en baisse avec 27 % d'intentions de vote alors que Marine Le Pen grimpe à 22 % des suffrages.

Pour contrer la percée sondagière de sa rivale, Emmanuel Macron a ainsi pris soin de tresser des louanges aux enseignants lors de son giga meeting à Nanterre (Hauts-de-Seine), en félicitant longuement ces « artisans de la République » à qui « on a tant demandé ». « Vous pouvez les applaudir », a-t-il réclamé, tandis que son épouse Brigitte, ancienne professeure de français, mettait la consigne en application au premier rang de ce raout qui aurait réuni près de 30 000 personnes. « Les instituteurs, les professeurs seront mieux rémunérés et plus libres d'expérimenter d'autres méthodes », a-t-il promis.

Même ton adouci et cajoleur, ce lundi sur France Inter. Le président candidat n’a cessé de flatter les enseignants et d’arrondir les angles sur d’éventuels points d’accrochage. « Nos professeurs, c'est ce qui fait notre République. Nos enseignants ne sont pas bien payés, surtout en début de carrière » a-t-il affirmé, avant d’ajouter : « L'objectif, pour moi, c'est de dire qu'il faut mieux reconnaître tous nos enseignants qui déjà font beaucoup plus et ne sont pas mieux rémunérés pour cela » a-t-il estimé au micro de Léa Salamé.

RÉMUNÉRATION SOUS CONDITIONS
Manque de bol, les enseignants ne souffrent pas d'amnésie. Alors que le président-candidat dévoilait les contours de son programme le 17 mars dernier, Emmanuel Macron a eu quelques mots très différents. « Vous avez des enseignants qui, pendant le Covid, ont été là, se sont occupés de vos enfants, (…) il y a des enseignants qui ont fait le travail comme il se devait, et puis, il y a des enseignants, ça a existé aussi, qui ont disparu » avait-il affirmé, pour expliquer le nouveau système de rémunération qu’il souhaite mettre en place lors d’un éventuel second quinquennat.

Le chef de l’État propose un « pacte » aux enseignants qui sont déjà en poste, à savoir améliorer leur rémunération, à condition qu’ils acceptent de réaliser de nouvelles missions.

Des nouvelles missions « au mérite », disent ses partisans, « à la contrepartie », soufflent ses détracteurs, qui consisteraient à remplacer systématiquement les autres professeurs absents, à mettre en place un suivi plus individualisé des élèves (comme les devoirs à la maison), ou encore à prévoir un temps d’accompagnement des élèves dans le périscolaire.

Un "projet" un peu moins consensuel pour le corps enseignant...

Par Hakim Mokadem
pour Marianne






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