The Dropout // Mini-series. Episode 7. Heroes.
Lorsque le danger est papable alors The Dropout devient intéressante. Surtout quand la série n’est pas auto-centrée sur Elizabeth Holmes. Pour autant, dans cette histoire, le seul véritable point de vue que l’on connait est le sien. Cet épisode est assez différent des six précédents puisque nous sommes pas face à quelque chose d’aussi linéaire avec une vraie thématique. Ce qui fait l’intérêt de cet épisode c’est lorsque Elizabeth dit à George Shultz qu’elle a demandé à Rupert Murdoch, investisseur de Theranos, de ne pas oublier le papier sur sa société qu’un journaliste prépare au Wall Street Journal. Si Murdoch ne peut rien faire, elle lance à George ce qui se passe comme si elle passait le relai à quelqu’un d’autre pour se salir les mains. Elizabeth est une personne assez froide et cet épisode retranscrit parfaitement le tout. Amanda Seyfried a toujours été parfaite dans ce rôle. On sent qu’elle a voulu faire en sorte que l’on voit en elle la véritable Elizabeth. Elizabeth pense que Murdoch va aller dans son sens car les gens avec de l’argent protègent ceux qui ont de l’argent mais la frustration et confusion ici de notre héroïne est intéressante.
Elizabeth n’est pas quelqu’un de mature et cela va forcément avec son âge et son entrée dans une vie de milliardaire si jeune. Elizabeth a mis du temps à éclore dans The Dropout mais elle devient dans cet épisode un personnage réellement passionnant. Bien plus intéressant que ce que l’on avait pu voir jusqu’à présent. Les mensonges d’Elizabeth sur Theranos étaient avant là pour prolonger le récit et le maintenir mais dans cet épisode c’est assez différent. Elizabeth ne veut pas croire que sa technologie ne fonctionnera jamais et elle croit désormais à ses propres mensonges. Cela permet à « Heroes » d’être le meilleur épisode de The Dropout jusqu’à présent. Il y a une sorte de mythe dans cet épisode qui permet de lancer le personnage différemment. Le seul but d’Elizabeth à ce moment de sa vie et de la vie de sa société est de maintenir cette dernière à flot. Il n’y a plus rien dans le rêve initial, tout ici est fait en fonction de l’argent.
Alors qu’Elizabeth devient une véritable star des médias et pour les politiciens qui veulent tous leur part du gâteau, John Carreyrou commence à discuter à des médecins dont les patients ont reçus des faux résultats des machines Theranos chez Walgreen. Un patient, par exemple, a fait des analyses médicales pour des milliers de dollars après que le test Theranos lui ait dit qu’il allait avoir un arrêt cardiaque. Sunny de son côté va convaincre deux des trois docteurs qui ont parlé à John de changer leur version de l’histoire. Petit à petit, l’histoire délivre tout un tas de surprises et surtout ses parties les plus intéressantes. C’est à ce moment de son histoire que Theranos est au sommet et en même temps plus menacée que jamais. Cela transforme The Dropout en une sorte de thriller en col blanc palpitant qui, en adoptant une narration différente, propose quelque chose de plus efficace. The Dropout nous rappelle aussi que sans Richard Fuisz, Theranos existerait peut-être encore de ses mensonges.
Note : 8/10. En bref, The Dropout est ici au sommet de son art et au sommet de son histoire.
Disponible sur Disney+ Star