Samuel Sanchez dans la chaleur étouffante

Le duel annonce entre les Espagnols et les Italiens a tenu ses promesses et l'Espagne est sortie victorieuse d'un final a suspens.

La course fut pendant 200 km un long chemin de croix le long de la Grande Muraille dans une moiteur etouffante. Une enorme echappee s'est maintenue plusieurs minutes devant le peloton a un rythme de sortie cyclotouriste. La presence de Sastre, Voigt ou Kirchen aurait du inciter a l'inquietude les favoris affiches. Il n'en fut rien et la selection naturelle du climat fit progressivement son oeuvre. Quand le regourpement se fut effectue, les attaques commencerent a fuser. Les Espagnols prirent les choses en main en imprimant leur rythme. On retrouvait les coureurs du Tour aux avant-postes.

Andy Schleck se montra le plus entreprenant en provoquant la selection decisive dans la cote. Seuls Rebellin; Sanchez reussirent a suivre la seconde acceleration du Luxembourgeois. Rogers et le redoutable Kolobnev legerement distances s'employerent a revenir apres la bosse. La messe semblait dite: les restes du peloton n'etaient plus en vue. Les trois hommes de tete filaient vers les medailles. Schleck assurait l'essentiel du travail, Rebellin controlait la situation et Sanchez feignait d'attendre le retour de son leader Valverde. Mais a la surprise generale ce fut Cancellara qui rappliqua, bouchant 30s en 3km; il ramena par la meme ocasion Kolobnev et Rogers. Le sprint en cote ne pouvait sourire qu'au plus frais: Rogers etait cuit de chez cuit, Kolobnev n'avait plus l'energie suffisante, Schleck n'a pas la puissance et Cancellara, qui n'avait pas recupere, ne put suivre l'acceleration de Sanchez qui devanait un Rebellin forcement deu.

Comme attendu, J. Pineau est le seul Franais a figurer dans le final (14eme).