Sa vie se lisait sur sa peau et il la trouvait belle. Les hommes qui prétendent aimer la jeunesse ne font que s'aimer eux-mêmes, songea-t-il. Lui n'éprouvait pas le besoin de projeter l'encre de ses fantasmes sur la page blanche de femmes en devenir. Un être malléable ne lui inspirait pas de désir : c'était conquérir du vide. Il préférait les femmes que la vie avait polies et marquées, celles dont on touche, comme sur un livre en braille, les humiliations et les plaisirs au coin de la bouche et des yeux.
Adélaïde de Clermont-Tonnerre, Fourrure
Partager cet article Repost0 &version; Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous : Vous aimerez aussi : Elle me tendit la main Chérie, ne t’offense pas de ce que je t’ai écrit Les mots de l'amour Je suis amoureuseEmois
« Article précédent