Loin du temps de sa jeunesse où il s’évertuait à tenir le tragique à distance à grands renfort de méditations, de croyances et d’espérances, il cohabitait désormais avec lui.
Il ne se protégeait plus de la violence intrinsèque de la vie. Il la goûtait, la savourait, comme le palais apprécie un alcool fort dont les arômes subtils se révèlent à l’intérieur d’une brûlure.
Vers la moitié du chemin de sa vie, il avait entendu son ami spirituel, cet émetteur-récepteur qu’une confondante grâce lui avait permis de détecter pour ne plus jamais s’en éloigner, prononcer une parole : « si vous vous libérez de votre propre souffrance, vous héritez de celle du monde entier ». Plus il avait avancé en âge et en maturité, plus cette phrase lui était apparue comme vertigineuse de vérité.
Telle était donc désormais sa situation. Au fait de l’être-heureux, mais d’un être-heureux non dénaturé, non travesti en facilité et recettes d’un bien-être sourd et aveugle, il s’affranchissait peu à peu. Non de la souffrance mais ce qu’il y avait d’égocentrique et inutile dans sa souffrance. S’affranchissant de la sorte, il commençait à veiller, d’une veille modeste, presque insignifiante et pourtant combien cruciale, à l’écoute, poitrine nue, de la douleur ambiante.
C’était un insigne privilège, une terre de solitude aussi où l’on n’avait guère plus d’amis tout en étant très entouré. Et dans cette solitude, une sorte de ligne directe avec la source le maintenait debout.
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Ecouter le groupe de Gilles :UNE BONNE TUERIE GDR EN HOMMAGE AUX STONES ET PLUS PARTICULIEREMENT KEITH (LE RIFF) (sur notre premier et à ce jour - mais plus pour longtemps - unique album)M’ENTENDS TU DONC FRAPPER ?Ouais, tu es, bien coincéeOuais tu es bien blindéeOuais tu est bien shootéOuais tu es bien allumé. M’entends tu donc frapper contre ta porteM’entends tu donc frapper comme un damné. M’entends tu donc frapper dans ta sale allée. Tend moi la main laisse moi entrerJe ne suis pas un étranger Ne me traite pas en pariahM’entends tu donc frapper ? Es tu endormieM’entends tu donc cogner sur ton parvis M’entends tu donc frapper ? Balance moi les clés. Je te supplie à grand crisSors de ton lit je t’en prieje suis par terre à genouxMoi je me traine dans la boueEntends mon criQui te hantePrends donc ma vieSi ça te chanteJe suis à bout Je déjanteJe suis cramé, oui à cran. M’entends tu donc frapper contre ta porteJE TE SUPPLIE A GRAND CRIS ...
M’entends tu donc frapper comme un damnéM’entends tu donc frapper dans ta sale allée
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