Magazine

Tabarnak!

Publié le 28 avril 2022 par Lawrence Desrosiers

C’est mon mot de frustration préféré. On devrait rendre hommage à celui qui y a pensé en premier. Celui qui l’a hurlé à tue-tête après s’être foutu un coup de marteau sur le pouce.

Je le prononce rarement mais je m’en sers goulûment lorsque je suis à boutte. Je l’aime mieux que « putain de merde », une expression légère que les français utilisent à tout vent.

Je préfère « Tabarnak » à crisse ou hostie (estie) utilisés seulement lors de toutes petites frustrations.

Il y a dans « Tabarnak » un côté viking, rude, « ne m’approche pas » qui saute aux yeux et surtout aux oreilles. Il faut l’employer à bon escient, en tout temps avec son T majuscule et son k à la fin.

Aussi, il devient verbe et se conjugue sans retenue. « M’a t’en tabarnaké une! » « Tabarnak moué ça aux poubelles! » etc.

Je n’écrirai pas une thèse sur ce mot purement québécois qu’on ne voit pas dans les dictionnaires mais qui nous fait redresser les cheveux sur la tête lorsqu’on entend pour la première fois utilisé par notre garçon de trois ans.

Il ne faut surtout pas l’écrire tabernacle, ça le diminue et l’insulte.

J’ai pensé à ça en passant le Tabarnak d’aspirateur ce matin.

Lo x


Retour à La Une de Logo Paperblog