Chroniques de l’ordinaire bordelais. Épisode 409

Le low cost nous rend cons (2) !

« Avez-vous eu du mal à vous enregistrer en ligne ? » A l’aéroport de Marseille, une journaliste interviewe les passagers, elle soupçonne une compagnie low cost de pratiques malhonnêtes visant à vous obliger à enregistrer sur place, pour un surcoût de 75 euros. Sueurs froides pour le retour, nous avons opté pour l’enregistrement en ligne 24h avant le départ puisque là, c’est gratuit. Aurons-nous internet ? Est-ce que cela va fonctionner ? Le téléphone aura-t-il assez de batterie ?

Enfin installé(e) dans votre Boeing. C’est décidé, vous résisterez aux sirènes de la consommation. Un temps. Non, votre compagnie low cost n’aura rien de plus ! Elle essaie quand même, et plutôt beaucoup. Publicité sur l’appui-tête, catalogue des produits en vente à bord distribué, passage du chariot boissons, passage du chariot nourriture, passage du chariot duty free… On pense que c’est fini mais non ! On touche le fond avec des tickets de loterie à gratter avec une super promotion : deux pour le prix d’un ! Et cela continue. Le pauvre steward prend le micro et se transforme en commercial ; il lit un long et détaillé texte publicitaire vantant les vertus d’un nouveau parfum puis de produits cosmétiques. Dubitative, je me retourne pour observer les autres passagers. Chacun vaque à ses occupations, lecture, musique, sieste, personne ne regarde le pauvre steward qui doit se résigner à cette triste réalité : il fait un boulot de merde dans un vol de cons qu’il n’arrivera pas à voler…

Colette Milhé