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La Ligue 1 hors de prix?

Publié le 10 août 2008 par Jreje_10
A croire que les recruteurs de Ligue 1 n'ont plus les yeux en face des trous. Alors que Rafael van der Vaart et Deco ont été débauchés par le Real Madrid et par Chelsea pour des montants de 13 et 10 millions d'euros, Lyon ou le PSG ont engagé des joueurs moins expérimentés pour des sommes aussi conséquentes. Comment expliquer cette flambée des prix ? Comment croire que Sessegnon puisse pratiquement valoir le même prix à l'achat que le meneur de jeu néerlandais ? Petite tentative d'explication. Après un démarrage assez long, le PSG a finalement passé la vitesse supérieure sur le marché des transferts. Avec les arrivées de Sessegnon, de Giuly et de Makelele, tous les deux libérés par la Roma et par Chelsea, plus celle plus attendue de Hoarau en provenance du Havre depuis l'hiver dernier, le club de la capitale a enfin fait parlé de lui à la grande satisfaction de ses supporters. Mateja Kezman dans le collimateur, Paul Le Guen n'a toutefois pas pu récupérer Jimmy Briand, l'attaquant qu'il convoitait initialement. Pour 8 millions d'euros, Frédéric De St-Sernin, le président rennais, n'a pas souhaité lâcher son attaquant qui n'a même pas été capable de franchir la barre des 10 réalisations la saison passée en Ligue 1 (7 buts exactement en 37 apparitions en championnat). Les Parisiens ont tout de même eu le bonheur de décrocher la signature de Stéphane Sessegnon, excellent joueur par ailleurs, pour... 8,5 millions d'euros tout de même. Si l'Ecureuil béninois, suspendu contre l'ASM lors de la première journée pour la défaite du PSG en Principauté (1-0), est une indiscutable valeur sûre du championnat, comment expliquer que ce joueur puisse valoir pratiquement le même prix que Rafael van der Vaart, le Néerlandais du Real Madrid.
La Ligue 1 parie sur des joueurs d'avenir
Car pendant que Lyon, Paris, Marseille ou Bordeaux s'arrachent des Ben Arfa, Koné, Pjanic, Lloris à coup de plusieurs millions d'euros, Chelsea se paie Deco, l'international portugais pour 10 millions d'euros, et le Real s'offre Van der Vaart, et sa femme Sylvie du même coup, pour 13 millions d'euros. Van der Vaart, parti d'Hambourg, et Deco, qui s'échappe de Barcelone, valent même moins chers que certains joueurs de Ligue 1 qui n'ont encore rien prouvé.
Plusieurs raisons peuvent expliquer l'envol des indémnités de transferts en Ligue 1. Par rapport à Deco ou à Van der Vaart, les clubs de Ligue 1 parient sur des joueurs d'avenir et qui devraient confirmer leur grand potentiel dans les années à venir. Un Pjanic ou un Ederson, s'ils ont moins d'expérience qu'un joueur comme Deco, sont en revanche des joueurs à forte valeur ajoutée. Dans quelques saisons, Lyon, par exemple, pourra sûrement revendre à prix d'or ses joueurs et faire quand même des bénéfices à la revente malgré un prix d'achat initialement élevé.
L'OL fixe les prix
En ayant acheté Ederson à Nice l'hiver dernier pour 15 millions d'euros, Lyon a également fixé les tarifs de ce mercato estival. Le septuple champion de France en impose sur le marché des transferts et si les autres clubs ne veulent pas récupérer les restes, il faut au moins aligner des sommes comparables à l'OL. 15 millions d'euros pour Ederson, 7,5 millions d’euros pour Pjanic et tout de même 8,5 millions d'euros pour Lloris, qui n'est qu'un gardien de but malgré tout son talent, l'OL a mis la barre très haut. Le PSG a donc dû s'aligner sur les tarifs du champion de France pour s'emparer de Sessegnon, Legarda, le président manceau, pouvant ainsi évalué facilement le tarif de son milieu béninois au regard des offres faites par Lyon pour d'autres joueurs comparables.
Deco et Van der Vaart n'ont pas été soldé par Barcelone et Hambourg, respectivement à Chelsea et au Real Madrid. Si Deco est effectivement plus âgé que l'international néerlandais et donc pratiquement impossible à revendre, ce n'est pas la seule raison du bas prix fixé pour l'international portugais. Tout d'abord, Barcelone souhaitait s'en débarrasser, Laporta estimant notamment que c'était l'un des joueurs avec les plus mauvaises performances depuis deux saisons. D'autre part, l'international portugais ne demande en aucun cas les mêmes émoluments que Sessegnon au PSG ou que Pjanic et Ederson à l'OL. Si Chelsea n'a eu besoin que de 10 millions pour s'offrir les services d'un milieu récupérateur double champion d'Europe avec FC Porto et le FC Barcelone, les Blues doivent avoir une manne financière suffisamment imposante pour payer le salaire du joueur. Paris avait peut-être les 10 millions d'euros pour recruter le Portugais mais certainement pas la manne suffisante pour régler le salaire du joueur. En connaissance de cause, les clubs français se portent donc plus facilement vers la Ligue 1 avec des joueurs qui valent le coup à la revente et qui sont moins gourmands financièrement. Quant à l'OL, il fixe souvent les prix du marché, comme l'incontestable septuple champion de France qu'il est.

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