Petit matin d’août sur un quai de gare de campagne

Ouf, malgré le convoi agricole sur la route, je suis à l’heure ! Si je prenais une ou deux minutes de marge supplémentaire, ce ne serait peut-être pas du luxe.

Ce n’est pas la foule sur le quai.
Tiens, quelques habitués : celle-ci est toujours en noir ou marron, c’est d’un triste ! Mais c’est la mode, il paraît.
Celui-ci est toujours pieds nus dans ses docksides, avec sa tenue hyper classique, c’est amusant.
Celui-ci a un sac à dos toujours ouvert, hier j’ai failli lui dire que ses papiers dégoulinaient mais il s’en est aperçu à temps.
On ne se salue pas encore, juste un petit sourire timide, je suis nouvelle !

En septembre il y aura peut-être plus de monde. Evidemment cela change des quais franciliens ! Très agréablement. C’est curieux d’aller travailler tous les jours avec un train grande ligne, mais confortable.

Bon, le train n’arrive pas…
Pas grave, je ne suis pas à 5 mm, il fait beau, l’air est doux.

Tiens un retardataire. Lui doit être content que le train soit un peu en retard car le suivant est dans ½ heure. Et il ne sait pas se servir du composteur : serrez à gauche, serrez à gauche ! Ben voilà, il y est arrivé.

Qu’est ce que c’est que cet arbre ? On dirait des feuilles de figuier, mais ce n’est pas la région ! Et je n’ai jamais vu de figues en forme de bananes maigres.

Ah, le papy est déjà penché dans son jardin. Il a de beaux légumes : pas de mildiou cette année. En revanche son jardin est coincé entre la voie ferrée et une friche industrielle, il faut aimer ! Il n’a peut-être pas le choix, pauvre bonhomme. Enfin, une friche industrielle, plutôt une friche agro-industrielle : d’énormes silos tout de béton vêtus, de vastes hangars désaffectés et taggués, de gros tuyaux rouillés...

Ah, le voilà. En voiture…