Le constat est affligeant et alarmant : en ce début de XXIe siècle, il semble que tout le monde soit atteint par la même maladie « être à la mode » (en latin, fashionita influenza). Pas un jour ne passe sans qu’un magazine ne parle des dernières sandales Prada absolument inabordable pour 99,9% de la population du globe, que la télévision ne nous redécore toute la maison en noir, blanc et rouge (non je ne vise aucun programme diffusé sur la cinquième chaîne)… et je ne vous parle même pas de nos messageries Internet, prises d’assaut par des messages du style « Les tendances coiffures de l’été ».
Je ne sais pas pour vous, mais moi, petite « franchouillarde » exilée à Londres, je me sens un peu désorientée. « Qu’est-ce que je vais porter au boulot aujourd’hui ? Comment décorer mes toilettes de la touche minimaliste qui va impressionner mes amis ? » sont devenues des questions existentialistes qui, il faut bien l’avouer, me pourrisse ma joie de vivre.
J’en ai marre d’être à la mode, j’ai envie d’être ringarde… C’est pour cela qu’aujourd’hui, en ce mois de juillet 2008, j’ai décidé de réagir contre les diktats de l’ère moderne et de révéler l’un de mes plaisirs interdits : j’aime-le-kitsch.
Le kitsch est en nous
Oui, le kitsch : les objets ringards et intemporellement “unfashion” qui peuplent les maisons de nos grands-parents, de nos voisins, de nos amis… et même nos intérieurs. Qui n’a pas une boule de neige des dernières vacances au ski sur son bureau ? Qui n’a pas un bol breton dans son placard ou des chaussons « vaches » ? Ou mieux, qui n’a pas un jour entamé une collection de santons ?…
A force de témoignages et d’observations, je suis parvenue à la conclusion que nous avons tous une part de kitsch en nous (sinon comment expliquer le succès du film « Camping » ?).
Vous pensez que vous ne faites pas parti de la bande des « bofs » ? N’avez-vous jamais pris un plaisir jouissif à choisir l’assiette décorée (la plus kitsch de la boutique, bleue avec des dorures) de mamie Mauricette, qui a gardé Newton le chien pendant quinze jours ?
Démasqué ? Je vous invite vivement à parcourir « J’aime le kitsch », le blog qui assume sa ringardise !
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