Il traverse le pont sous les giboulées et les rafales d’un vent qui a soufflé toute la nuit. Les épaules en avant à la façon d’un conquistador de pacotille, au-dessus des bouchons sur la rocade. Il marche impavide, l’esprit rempli de gribouillages qui au fil des années deviennent des fils barbelés. Pas encore rouillés mais ça viendra. Il a le regard couleur char d’assaut et ses lèvres sont scellées à la manière d’une pierre tombale. Ses collègues se méfient de lui, il est différent, il inquiète, il marche tout le temps. Même le dimanche.
Magazine Journal intime
Il traverse le pont sous les giboulées et les rafales d’un vent qui a soufflé toute la nuit. Les épaules en avant à la façon d’un conquistador de pacotille, au-dessus des bouchons sur la rocade. Il marche impavide, l’esprit rempli de gribouillages qui au fil des années deviennent des fils barbelés. Pas encore rouillés mais ça viendra. Il a le regard couleur char d’assaut et ses lèvres sont scellées à la manière d’une pierre tombale. Ses collègues se méfient de lui, il est différent, il inquiète, il marche tout le temps. Même le dimanche.
