Magazine Journal intime
Assis sur ce banc à la peinture verte qui s’écaille, il regarde passer le temps. Après trois jours de pluie, aujourd’hui le soleil refait son apparition et l’homme a pu revenir s’installer à sa place, impatient de constater combien le monde avait changé en soixante-douze heures. Quelques voitures n’ont pas bougé, d’autres sont venues. Sur le trottoir il y a des traces de sang frais, les reliques d’une nuit agitée qui est restée à la périphérie de sa vie. Quand il dort, certes il ne rêve plus mais au moins il n’entend rien.