C'est une mesure qui s'adresse principalement aux gens qui soupçonnent d'être la cible de cyberespionnage commandité par des gouvernements étrangers, mais ça tend à prouver que personne dans les technos, ni Google, ni Microsoft, ni Apple, n'est en mesure de complètement protéger les appareils connectés des menaces qui existent sur Internet.
Cette nouvelle fonction placera en quelque sorte l'appareil dans un "mode de confinement" qui limitera ou désactivera la plupart des fonctions de communication de l'appareil. L'utilisateur ne pourra pas envoyer de pièce jointe, il ne pourra pas envoyer de lien Internet dans ses messages, les appels vidéo provenant de numéros inconnus seront bloqués et la navigation web sera aussi grandement limitée.
Apple présente cette nouvelle fonction comme un dernier recours pour les gens qui se savent espionnés. Elle s'attend à ce que seulement une très petite partie de ses clients l'utilisent.
Le genre de personne qui pourrait en avoir besoin pourrait être des politiciens, des activistes ou des journalistes, par exemple, qui côtoient des gens, des gouvernements ou des agences à la réputation suspecte.
Apple " en guerre " contre les cyberpiratesApple a accusé l'an dernier l'agence de cybersécurité israélienne NSO Group de n'être qu'un "mercenaire sans morale" qui ne fait que créer des outils de cybersurveillance utilisés de façon abusive par des gens aux intentions très douteuses.
Le NSO Group est le genre de groupes de cyberagents qu'Apple essaie de contrer avec son nouveau mode de verrouillage.
Cela dit, on ne le verra pas apparaître sur les iPhone avant encore quelques semaines, peut-être quelques mois. Apple va d'abord tester sa nouvelle fonction avec quelques partenaires pour déceler ses failles et ses bogues afin de les corriger.
Car naturellement, ce qui est pire qu'un iPhone non protégé est un iPhone qui est annoncé comme l'étant mais qui en fin de compte est aussi facile à pirater qu'un autre téléphone...