Comment s'organiser avec nos contraintes pour avoir le meilleur des mondes possibles ? Arthur Keller, expert des risques systémiques, des vulnérabilités des sociétés modernes et des stratégies de résilience collective et de durabilité, propose face au chaos qui vient, multiplication des catastrophes naturelles, raréfaction des ressources, pénuries et dislocation sociale, une méthode.
Je vous recommande le visionnage de cette vidéo de Blast. Qui, pour ceux que cela intéresse, propose maintenant un podcast. Taper « podcast Le souffle de l'info» dans la recherche Google pour y accéder.
Le sujet est d'importance ; comment peut-on faire pour retarder dès aujourd'hui l'inexorable effondrement de notre civilisation compte tenu du fait que nous avons d'ores et déjà dépassé « la limite de freinage » !
La « fin de notre monde» ne surviendra pas d'un seul coup, comme dans les nombreux films qui l'ont évoquée.
Ce sera pire, à mon sens, car ce sont l'ensemble des systèmes dans lequel nous vivons qui vont imploser, chacun à leur tour.
Autrement dit, il n'y aura pas une apocalypse, mais beaucoup d'apocalypses.
Tous les systèmes ont un point de rupture, sans exception. Ils sont tous déjà gravement atteints : système économique, biodiversité, climat, extinction des espèces animales.
Ils atteindront tous leur point de rupture beaucoup plus vite que l'on ne le pensait.
L'expert ne fait toutefois pas dans le catastrophisme mais il part du constat, et il n'est certes pas le seul parmi les scientifiques, qu'il est déjà trop tard pour empêcher les catastrophes qui nous attendent.
En revanche, il se consacre entièrement désormais à élaborer des stratégies très sophistiquées pour retarder autant que possible ces catastrophes.
Et pour faire en sorte que nous puissions les retarder collectivement car seuls, nous ne pouvons rien faire d'efficace.
Cette vidéo est donc non seulement passionnante mais elle traite d'un sujet qui nous concerne tous : notre survie dans un monde qui va se déliter de plus en plus gravement.
Au passage, la plupart des politiques se désintéressent de ce sujet, ô combien important, ou se refusent à en parler publiquement de peur de ne pas être élus ou réélus.
Assurément, le premier politique qui dira : « le monde est foutu mais si l'on se serre les coudes, ce sera un peu plus tard », aura peu de chance d'être élu. Il se fera même atomiser dans les réseaux sociaux.
Aux dernières élections législatives, pas un seul politique n'a eu le courage de placer ses électeurs potentiels en face du vrai problème : que faire, tout de suite, pour que nos enfants, et nos petits enfants, puissent affronter le moins mal possible, la fin de l'humanité.
J'ai déjà abordé ce sujet ici.
Je suis moi aussi très pessimiste concernant l'avenir de l'humanité, mais je le suis plus encore que cet expert.
Je pense que la démocratie, telle qu'elle a été pervertie de nos jours, ajouté à l'impéritie coupable de nos dirigeants, feront que lorsque les grandes catastrophes annoncées se produiront, un gouvernement mondial sera installé, de gré ou de force, qui sera le seul à même de prendre les mesures au niveau mondial pour retarder au maximum l'implosion de tous les systèmes qui nous entourent. En l'absence de toute démocratie évidemment.
Tant il est vrai, on a pu le constater lors de la crise sanitaire mondiale, que les États démocratiques sont incapables, pour la plupart, de s'adapter rapidement et efficacement aux catastrophes quelles qu'elles soient.
Cela sera inévitable car les individus se déchireront sur les réseaux sociaux d'abord, dans les rues ensuite. Les États, et donc les politiques, seront incapables de prendre les bonnes décisions. Et, les riches se barricaderont dans leurs bunkers afin d'accomplir leur rêve le plus cher (!) : mourir les derniers.
Si la mise en place d'une structure étatique mondiale se révèle impossible, la fin du monde s'avèrera progressivement mais surtout très douloureusement.
Pour tous et pour chacun, sans exceptions.