Les espèces de hérissons sont très importantes pour la biodiversité, notamment pour équilibrer l’écosystème et éviter de futures catastrophes écologiques.
Mais en France, la population de hérissons est actuellement en déclin au point que l’espèce pourrait disparaître complètement d’ici trois ans...
En raison de l’essor de l’agriculture chimique industrielle ainsi que du réchauffement climatique, les hérissons sont contraints de se mettre en danger pour trouver de l’eau et de quoi se nourrir. De plus, par rapport aux autres pays européens, la France est le seul pays à ne pas prêter attention aux soins des hérissons, ce qui a entraîné déjà la mort de plus de 150 000 d’entre eux.
Jean-Xavier Duhart du collectif "Sauvons les hérissons" a lancé une pétition demandant au gouvernement d’adopter un nouvel arrêté de sauvegarde pour la population de hérissons.
À l’attention de M. Emmanuel Macron, Président de la République, M. Christophe Béchu, Ministre de la Transition écologique et Mme Bérangère Couillard, Secrétaire d’État chargée de l’Ecologie.
Les statistiques sont formelles : depuis les années 1950, les populations de hérissons sont passées d’environ trente millions à moins d’un million à cause de l’agriculture chimique industrielle. Là où dans les campagnes il y avait 100 hérissons, il n’y en a plus que 3 à présent ! Pour preuve de cette catastrophe pour la biodiversité, les Hérissons ont été classés en 2020 sur la liste rouge des espèces en danger par la Grande-Bretagne.
Bien qu’aucune étude sérieuse n’ait été menée en France, on estime que l’espèce Hérisson sera quasiment éteinte en 2025, avec des territoires d’où il aura totalement disparu, et d’autres avec des effectifs si réduits qu’ils ne seront plus en mesure de se reproduire, et donc condamnés à disparaître.
Les hérissons sont également victimes de la gestion chaotique du ministère de l’Écologie de 2016 jusqu’en 2019, malgré que le Cabinet du Président de la République ait déclaré : « Si la conservation de la biodiversité est au cœur de l’action du gouvernement, elle doit être l’affaire de tous nos concitoyens. » sic. C’est toutefois exactement l’inverse qui s’est malheureusement produit.L’arrêté du 12 décembre 2000 s’est retourné contre les hérissons qu’il était censé protéger : les actions supposées reposer sur les réseaux citoyens, nombreuses et courantes chez tous nos voisins anglo-saxons, se sont éteintes, car illégales au regard de cette loi inique !
Quant aux centres de soins pour les hérissons officiels, plus de 30 départements français n’en ont pas. Un petit centre ouvre quand un autre ferme. Moins de 30 centres de sauvegarde dans toute la France, contre 800 en Grande-Bretagne où 105 000 bénévoles se sont tout simplement inscrit sur le site Internet Hedgehogstreet.org pour officialiser leurs actions, s’engageant à respecter une charte rédigée par des vétérinaires et des professionnels de la faune sauvage.
En France, les découvreurs de hérissons en détresse n’ont souvent d’autres choix que de se tourner vers les vétérinaires qui, dans la plupart des cas, ne peuvent pas les prendre en charge.
En réponse à la sénatrice Nathalie Delattre, le ministère de l’écologie se targuait de " vouloir garantir la qualité des soins apportés aux hérissons ", en fait depuis six ans, c’est plus de 150 000 hérissons que le gouvernement français a laissé mourir faute de soins si on compare avec les organisations de sauvegarde chez tous nos voisins européens.
La création d’un statut « Ecocitoyen Hérisson » permettra la création de nombreux réseaux de citoyens bénévoles, un moyen simple et gratuit qui sauve des dizaines de milliers de hérissons, tout en sensibilisant la population à la biodiversité, aux espaces de Nature libre, aux haies, à la gestion de l’eau, que ce soit dans les écoles, les villages, les banlieues rurales et les écosystèmes urbains...
Pourquoi les hérissons disparaissent ?
Les constats scientifiques sont clairs et sans appel : " Une chose frappe : si on détruit les écosystèmes, les espèces communes s’effondrent. Et les espèces rares ne disparaissent pas toujours en premier. En France, c’est dramatique pour le hérisson… " Gilles Bœuf, Muséum National d’Histoire Naturelle, Université Pierre-et-Marie-Curie, Président du conseil scientifique de l’Agence Française pour la Biodiversité.
Chassés de leurs habitats naturels par la destruction des haies et l’artificialisation des sols, empoisonnés par les pesticides qui font également disparaître les insectes, leur seule source de nourriture, les hérissons doivent faire toujours plus de kilomètres pour se nourrir, se faisant alors écraser sur les routes par centaines de milliers, une véritable hécatombe !
De manière plus cynique, de grandes organisations françaises de sauvegarde de la faune sauvage déconseillent de nourrir les hérissons, une recommandation du siècle dernier abandonnée depuis plus de vingt ans, tant ils sont en danger de disparition, par la très prestigieuse BHSP, Société Britannique de Préservation des Hérissons ainsi que par toutes les organisations européennes de sauvegarde des Hérissons.
Moins de 80% à 90% d’insectes, de vers de terre et de coléoptères en Europe, selon les recherches allemandes et françaises du CNRS et du Muséum National d’Histoire Naturelle, confirmées par Hubert Reeves, président d’honneur de l’Agence Française pour la Biodiversité.
C’est parce qu’il n’y a plus rien à manger pour les hérissons dans la Nature qu’il nous faut impérativement les nourrir dans les jardins privés !
Signer la pétition ICI
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