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Révolution industrielle

Publié le 01 août 2022 par Christophefaurie

On parle beaucoup de "réindustrialisation". Mais le mot "réindustrialisation" n'est pas correct. Il donne l'impression d'une réaction défensive, d'un rattrapage. Or, le monde vit une nouvelle révolution industrielle. 

Elle est l'antithèse de la précédente : elle est "biosourcée, circuits courts et transitions diverses". Mais elle est aussi industrielle au sens où elle demande d'utiliser des procédures rationnelles, hyper efficaces, de production. Il se pose alors un problème compliqué :

Outre que, comme l'explique N.Dufourcq dans son dernier ouvrage, nous avons perdu notre savoir-faire industriel, ce mouvement est emmené par des "start up". Pour avoir un espoir de ne pas se faire balayer par la concurrence, et nous donner une chance de "souveraineté nationale", elles doivent s'imposer sur le marché mondial. Ce qui signifie souvent construire des infrastructures de production qui valent des centaines de millions d'euros, et ce sans espoir de revenus avant longtemps. On est à des années lumières des problèmes qui se posent aux start up numériques. 

Aujourd'hui, quasiment le seul moyen de ce faire, est, essentiellement à coup de fonds publics (la BPI, et de multiples subventions), puis par passage par la bourse, qui permet d'entrer dans le monde des fonds "à impact", qui n'interviennent qu'à ce niveau. 

Que faire ? Il est difficile d'envisager une autre solution que l'augmentation de l'investissement public, permettant de construire les premières usines. Si l'Etat veut, comme il le dit, construire 100 usines par an, cela signifie un investissement de l'ordre de 10md par an. Ce qui doit correspondre à à peu près 100 fois ce qui est disponible...

(Illustration.)


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