By delromainzika
Après une première saison mi-figue mi-raisin, cette seconde saison arrive deux ans après en intégrant le confinement et ses conséquences. Dès le début, Industry nous montre que les riches sont devenus encore plus riches grâce à la crise de la COVID-19 et c'est clairement ce sur quoi cette saison s'ouvre. L'introduction ne se démarque pas de celle de la première saison mais reste efficace. Bien entendu, la série nous donne des informations sur la période dans laquelle nous sommes : les employés étaient en télétravail et doivent maintenant revenir dans les bureaux. Harper reste donc notre petite souris dans ce monde et doit revenir au bureau après avoir tenté de faire croire qu'elle était plus efficace depuis chez elle. Après ce qu'elle a fait dans la saison 1, on peut aussi comprendre qu'elle ait eu envie de s'éloigner de ses amis et collègues dans l'entreprise. Il y a une citation de Jean-Paul Sartre dans cet épisode " Hell is other people " ou en français " L'enfer c'est les autres ". Jesse Bloom délivre cette ligne comme une sorte de déclic pour Harper.
Dans " Huis clos " de l'écrivain français, quatre étrangers se rendent compte qu'ils sont enfermés dans une pièce pour l'éternité. Cette référence définit parfaitement ce que Harper est en train de construire autour d'elle et c'est plus une torture que bénéfique pour son évolution. Industry aime parler du capitalisme et de l'enfer qu'il a construit autour de ses personnages. Au delà de l'environnement de travail toxique que la saison 1 avait plutôt bien dépeint, cette saison 2 semble poursuivre ce travail différemment. On ressent de nouveau la toxicité de l'environnement de travail à Pierpont ce qui permet finalement de retrouver rapidement l'ambiance de la saison 1 avec les nouvelles intrigues de cette saison. Cet épisode n'est pas ce que Industry a fait de mieux mais il permet surtout de recréer un contexte. Il est difficile de voir où la série peut nous emmener encore car il y a énormément de personnalités différentes et d'intrigues qui ont du potentiel.
On retrouve également Robert ou encore Yasmin dans toute cette mélasse financière que les scénaristes comprennent et tentent par la même occasion de nous faire comprendre avec le jargon. J'aime toujours l'innocence d'Harper et en même temps tout ce que la jeune fille est devenue durant la première saison. Au delà du fait qu'elle vient d'une famille modeste et qu'elle a réussi (par rapport à d'autres qui étaient entrés à Pierpont avec une cuillère d'argent dans la bouche). C'est là que sa relation avec Eric au travail continue d'apporter suffisamment de vie à la série pour me donner envie de poursuivre l'aventure. Industry est imparfaite mais elle a quelque chose d'assez accrocheur qui a le mérite de donner l'envie de revenir.
Note : 6/10. En bref, un retour qui tente de remettre les pièces dans les bonnes cases tout en intégrant dans sa nouvelle réalité le monde que l'on connaît nous aussi.
Disponible sur OCS US+24
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