Pretty Little Liars: Original Sin // Saison 1. Episodes 4 et 5. Chapter Four: The Fe(Male) Gaze / Chapter Five: The Night He Came Home.
Malgré toutes les qualités que je peux trouver à Pretty Little Liars: Original Sin, il y a un vrai problème avec les séries de Roberto Aguirre-Sacasa. Ce dernier semble aimer les séries filmées avec des cul de bouteilles. C'est tellement sombre que certaines scènes sont illisibles. Après trois premiers épisodes assez médiocres, ces deux épisodes sortent un peu du lot alors que la série commence enfin à se réveiller. Ce n'est pas une série d'horreur, ni même un slasher mais elle intègre toutes les références du genre à son récit et s'en amuse. Par contre, quand on se permet de critiquer Evil Dead de Sam Raimi (dans l'épisode 1.04), il faut s'accrocher pour être à la hauteur. C'est " Chapter Five: The Night He Came Home " qui s'avère être l'épisode le plus intéressant et mieux équilibré. Bien entendu, Pretty Little Liars: Original Sin n'est pas une série parfaite mais elle a le mérite de proposer quelque chose de plus palpitant dans ces deux aventures.
J'apprécie que le créateur de Pretty Little Liars: Original Sin ait décidé de mélanger les influences plutôt que de faire une énième série avec le même point de départ. On est ici dans une version plus horrifique où le ton employé est différent. Mais c'est finalement bien plus intéressant que les deux spin offs de Pretty Little Liars que l'on a eu il y a quelques temps de ça. Dans " Chapter Four ", nos jeunes femmes développent leur relation. L'idée qu'elles ne soient pas amies au début de la série permet aussi de faire évoluer les personnages et de voir grandir leur amitié au fil des épisodes. Imogen Adams est un personnage assez correct pour soutenir une partie de l'épisode et de son histoire alors que Noa de son côté se retrouve dans les pas de -A. Je suis assez curieux de découvrir qui se cache derrière Slasher A car au delà des multiples références au genre horrifique, la série semble vouloir nous surprendre. Je serais déçu si Pretty Little Liars: Original Sin tombait dans le piège d'autres séries du genre et nous révèle un vilain qui finalement n'en est pas un en retournant toute la situation.
On a déjà vécu ça durant sept saisons de Pretty Little Liars donc je serais heureux que Roberto Aguirre-Sacasa modifie un peu le côté prévisible de la chose. " Chapter Five " est l'épisode le plus intéressant car c'est aussi l'épisode qui utilise le même les influences de la série. Au delà d'Halloween qui reste un terrain de jeu parfait pour tout slasher, Pretty Little Liars: Original Sin ne veut pas pour autant être un slasher. Elle aime s'influencer de ce qu'il y a dans le monde de l'horreur pour construire une série hybride et originale, différente de ce que j'avais imaginé au départ. Depuis le début de la saison, je dois avouer que la série a su améliorer ses défauts au fur et à mesure tout en offrant aux téléspectateurs un récit différent de l'original. Si l'on pourrait penser que Pretty Little Liars: Original Sin est surtout vendue comme Pretty Little Liars pour le côté marketing du nom, il y a tout de même pas mal de références aussi à la série originale et son univers foutraque.
Avec ces deux épisodes, Pretty Little Liars: Original Sin ne nous révèle pas forcément plus de choses mais nous délivre tout de même une soirée d'Halloween réussie qui permet de faire avancer l'histoire. Notamment avec -A qui commence enfin à réellement pointer le bout de son nez. En laissant un peu de côté ses références simplettes pour nous offrir un épisode plus efficace (avec des références par les costumes), Pretty Little Liars: Original Sin se réveille et révèle enfin un peu plus de son potentiel.
Note : 5/10 et 6.5/10. En bref, Pretty Little Liars: Original Sin montre enfin son potentiel et nous offre quelques frissons bienvenus.
Prochainement en France