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Black Bird (Mini-series, épisodes 4 à 6) : psychologie déroutante

Publié le 06 août 2022 par Delromainzika @cabreakingnews
Black Bird (Mini-series, épisodes 4 à 6) : psychologie déroutante

Les trois premiers épisodes de Black Bird étaient excellents. La série a su capturer de façon brillante la psychologie de ses personnages, grandement aidé par un casting de haut vol qui a su incarner avec brio ces deux personnages forts. Paul Walter Hauser et Taron Egerton forment un duo étonnant et brillant qui fonctionne jusqu'au bout de cette mini-série. On est ici face à une série qui me rappelle énormément MINDHUNTER (Netflix) et qui comble le vide laissé par la série. Le genre en lui-même n'est pas neuf mais j'ai toujours été fasciné par les séries policières de ce genre là. La série a su créer une tension palpitante jusqu'au bout alors que le dernier épisode s'avère être l'une des meilleures surprises de celle-ci, comme une sorte de récompense. Dennis Lehane démontre avec cette mini-série tout le travail qu'il a pu faire pour adapter le roman autobiographique de James Keene. Si au début Black Bird est une sorte de jeu du chat et de la souris, cela se poursuit dans un sens légèrement différent par la suite.

L'action de Black Bird n'est pas violente ou littérale, elle est bien plus psychologique. La mini-série nous plonge dans ce que pensent les personnages et notamment notre vilain : le tueur en série. Les dialogues sont forts et Paul Walter Hauser les délivre avec un tel aplomb que l'on a l'impression de voir le tueur à l'écran. C'est à glacer le sang et c'est aussi ce qui rend Black Bird encore plus percutante. Je dois avouer que rares sont les séries de cet acabit qui réussissent aussi bien du début à la fin leur récit. Taron Egerton a déjà prouvé qu'il était un très bon acteur mais je dois avouer que sa prestation dans cette mini-série est brillante. Même Ray Liotta dont c'est l'un des derniers rôles avant qu'il ne décède est brillant à sa façon. Le fait que cela soit basé sur une histoire vraie ne fait que renforcer l'intérêt de cette série et sa portée.

Le but de Jimmy est de faire en sorte que Larry révèle où il a enterré les corps avant qu'il ne passe en appel. Il a peu de temps pour le faire et si le plan est presque surréaliste sur le papier, Black Bird est pourtant basée sur une histoire vraie. Au fil des épisodes, Jimmy se révèle et Larry aussi. La façon dont Larry révèle petit à petit ce qu'il a fait (jusqu'au monologue dans la première partie du dernier épisode) est fort. C'est fait de façon tellement intelligente que cela ne fait que renforcer la puissance du récit. Les interactions entre Jimmy et Larry me rappellent énormément MINDHUNTER. Les deux vont devenir une sorte de miroir l'un de l'autre alors qu'ils vont petit à petit se lier (pour que Jimmy ait les réponses dont il a besoin). La dualité chez Jimmy est incarnée brillamment alors que la folie de Larry se ressent dans la façon dont Paul Walter Hauser incarne ce vilain tueur en série.

Les différentes époques et différents duos de personnages rendent Black Bird encore plus percutante au fil des épisodes. La série utilise toutes les astuces narratives à son avantage, permettant de créer une sorte de suspense palpitant. Tout cela pour mieux nous imprégner de l'ambiance macabre du produit. L'humanité est parfois pleine de mauvaises surprises et Black Bird incarne cela à la perfection. Je ne m'attendais pas à être aussi pris par cette mini-série mais je suis forcé une fois de plus de constater que Apple a vraiment de sacrés bons projets sur sa plateforme.

Note : 9/10. En bref, une série policière où la psychologie des personnages rend l'ensemble encore plus macabre.

Disponible sur Apple TV+


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