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Jamais eu de bisous de camping et c’est tant mieux! (Z’amours de vacances / 5e)

Par Comeinmyworld

Il en fallait bien un: un non amour de vacances!

Et pourquoi pas?

Après toutes ces petites aventures de jeunesse, Marie  nous raconte, comment, elle, elle n’en a pas eu de tous ces bisous de baraques à frites et autres échanges de tongs.

Non, et c’est pour le mieux, parce que les zamours estivaux ne font pas toujours que du bien!

Ah les joies du camping!

Un grand sage a dit un jour (attention, ça va citer): «C’est un amour de vacances, une histoire sans lendemain, mais à laquelle on repense, les yeux pleins de chagrin»

Oui.

Bon.

Je ne doute pas de sa parole, mais je suis maheureusement dans l’incapacité totale de vérifier, rapport que des amours de vacances, j’en ai pas eu.

Non pas que je n’eus point voulu, vois-tu.

J’aurai bien aimé, moi aussi, raconter à mes copines comment Pedro, en sa qualité de saisonnier à la baraque à frites, m’avait chanté la sérénade tout l’été, de l’autre côté de ma toile de tente.

Mais il se trouve que la vie en a décidé autrement. La vie m’a regardée, m’a pointée du doigt, et m’a dit: «Toi là-bas, tu n’auras pas de flirt entre juin et septembre»

Le contexte ne s’y est pas vraiment prêté, en fait.

Petite, ou tout du moins en début d’adolescence, je partais en camping avec mes parents. Il y avait bien un garçon qui me plaisait, mais voilà, nous devions être trop jeunes.

On jouait aux raquettes, au volley, on allait aux soirées dansantes faire claquer nos tongs sur les caillebotis de l’entrée de la salle des fêtes.

Mais non, rien de rien.

A cette époque, je croyais au premier baiser échangé non pas sur une plage en été, mais plutôt dans le cadre d’un amour profond et durable… A onze ans… Je crois que j’avais de graves problèmes.

Ensuite, toujours avec mes parents, nous partions en location d’appartement. Pas le contexte idéal pour rencontrer de l’homme prépubère.

Puis il y a eu des vacances avec une amie et ses parents. On avait de la liberté, mais pas plus que le bord, du coup, là encore, point de rencontre.

Et puis à dix-sept ans, je suis partie à la montagne avec un garçon dont j’étais très amoureuse, mais qui voyait toutes les filles sauf moi.

Il y retrouvait tous les ans des copains, et j’ai, donc, rencontré un garçon, un vrai, poilu et tout.

L’entente était d’enfer, le jeune homme ambigü, moi pamée.

Je l’ai vu deux années de suite, ce boudin blanc n’a jamais rien fait.

Et quand il a su qu’il me plaisait, il m’a gentiment fait comprendre que non, ça n’allait pas être possible.

Pour au final m’annoncer, quelques années plus tard, lors d’une conversation téléphonique de longue durée, qu’il avait été tenté, qu’il aurait bien voulu sortir avec moi pendant ces vacances !?!

Je pense qu’on peut donc affirmer que c’est aussi à cause de lui que je n’ai pas eu d’amoureux estival.

Ceci dit, je ne regrette pas.

Je me connais, je sais très bien que si j’avais eu le malheur d’avoir un amour de vacances, j’aurai eu toutes les peines du monde à me remettre de la séparation.

C’est que je suis une petite chose fragile moi, vois-tu, et je m’attache très vite. 

Je m’imagine bien à la rentrée: pleurant toutes les larmes de mon corps, relisant des lettres, suppliant le téléphone de sonner, pensant que mes parents sont des cons parce qu’ils ne veulent pas que je fasse Bordeaux-Quimper pour retrouver Brian et rater une malheureuse semaine d’école.

Non non, vraiment, la vie a plutôt bien joué son coup. Elle me connaît, elle m’a épargnée les remises en question à quatorze ans pour me les laisser à vingt-quatre, histoire d’avoir un peu plus de maturité pour les gérer.

Ou pas…


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