En France, mes compatriotes ne sont pas des amoureux de la climatisation ou « clim » comme on dit, du moins les médias.
En Amérique, cette facilité est largement acceptée et personne ne semble s'y opposer. Certes, contrairement à la France, les panneaux solaires résidentiels sont très répandus et par exemple, notre production domestique d'électricité dépasse largement notre consommation !
Alors que le continent européen connaît un autre été très chaud, les scientifiques européens craignent qu'à mesure que le climat se réchauffe, la demande d'énergie va augmenter.
Selon différentes projections, il semblerait que d'ici á 2050, le changement climatique devrait augmenter la demande d'énergie nécessaire pour la clim de 11 à 27 % en cas de réchauffement modéré, et de 25 à 58 % en cas de réchauffement « fort », perturbant ainsi davantage le climat en augmentant les émissions de gaz à effet de serre si aucune énergie alternative n'est utilisée.
La climatisation est déjà responsable de 10 % de la consommation mondiale d'électricité, selon l'agence internationale de l'énergie. Le tout avec des conséquences bien réelles : en ville, la climatisation provoque une augmentation moyenne de la température comprise entre 1 et 1,5 degrés par rapport à celle de la campagne environnante.Cependant, son utilisation mondiale est en plein essor. Aux États-Unis et au Japon, le taux d'adoption de la climatisation est proche de 100 %. Mais dans les économies émergentes comme l'Inde, l'Indonésie, le Mexique et le Brésil, les taux d'adoption sont en moyenne encore inférieurs à 10 %. Avec le réchauffement climatique, la climatisation devrait aussi augmenter dans les pays européens, comme la France, l'Espagne ou l'Italie.
L'Agence internationale de l'énergie estimait l'an dernier que le nombre de climatiseurs dans le monde pourraient passer de 1,6 milliard d'unités à 5,6 milliards en 2050 et consommerait autant d'électricité que la Chine en consomme aujourd’hui toutes activités confondues.
La climatisation gourmande en énergie réchauffe également l'air extérieur. Comme une pompe à chaleur, les équipements de refroidissement puisent la chaleur de l’intérieur de l’habitation et la transfèrent à l'extérieur.
Certains disent que l'augmentation de la température de la rue est proportionnelle à la puissance de climatisation. Des chercheurs du Centre national de recherche météorologique français affirment que si la chaleur émise par les climatiseurs parisiens devait doubler d'ici 2030, l'augmentation de la température augmenterait de 2°C dans la rue.
Bon, si c’est comme ça, j’irai au bar...