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Et si on fléchait les dépenses vers des produits à faible impact énergétique ?

Publié le 13 août 2022 par Mickael_b @mickael_b

Jean-Marc Jancovici est un de mes penseurs sur le climat préféré. Il parle souvent du couplage direct entre économie et énergie.

C’est un principe physique pour lui. Tout est une histoire de kilowatt.

La conséquence pour lui : techniquement la baisse des ressources mène à une baisse des PIBs.

Je me dis qu’il y a d’autres angles...

Prenons une dépense de 100 dans un cours de yoga. Le coût énergétique de ce cours est quasi nul. Pareil pour une pièce de théâtre, très peu coûteuse énergétiquement.

Si on achète 100 des produits locaux faits mains, le résultat est un coût énergétique faible.

Si on achète 100 des chaussures faites en France, avec des produits recyclés, une usine qui respecte je ne sais quelle norme environnementale, le coût énergétique est relativement faible.

Aussi, si on achète des produits de qualité et chers on va mathématiquement en acheter moins, en volume, baissant potentiellement le coût énergétique.

Ainsi les flux de dépenses peuvent mener à des coûts énergétiques différents. Ainsi je crois qu’on pourrait maintenir les PIBs voir les faire croître régulièrement en essorant moins la planète.

Sauf que...

1) Sauf qu’il n’y a pas de fléchage vers ces produits et services à faible impact énergétique. Ce n’est pas si simple de savoir ce qui est bon ou moins bon pour le climat. On se doute que les tomates d’Espagne c’est moins bien que les tomates de France mais pour les produits transformés, c'est plus compliqué. Sur les produits non alimentaires aussi.

2) Sauf qu’il n’y a pas de TVA plus faible pour les produits à faible impact. Aucune incitation financière à les préférer. Au Japon les petites voitures (la cétégorie des Kei Cars) permettent clairement de faire des économies d'assurance, de parking, de péage. Efficace quand on voit le volume de Kei Cars sur les routes.

3) Sauf qu’il n’y a pas de drapeau rouge clair sur les produits qui nuisent le plus à la planète. Les gens qui mangent du bœuf et achètent des produits made in china à usage unique devraient savoir clairement que ce n’est pas bien du tout. A chaque achat ils devraient voir ce drapeau rouge, ce mauvais score. Comme l'alerte sur les produits mauvais pour les femmes enceintes. L’avion a été récemment assez clairement flaggé comme néfaste et j’ai vu pas mal de comportements de voyage changer autour de moi.

L'enjeux du scoring

Et si tous les produits et services comportaient un score d’impact environnemental, comme le coût de co2 end to end / de bout en bout. Éventuellement assortis d’un score de co2 récupérable par recyclage? Le score pourrait assoir une taxation spécifique.

Il y a bien l’"éco-score" mais il est très partiel. C’est centré sur la nourriture et le bœuf Charal est dit à faible impact environnemental alors qu’on sait que ce n’est pas le cas, le bœuf est très coûteux à produire pour l'environnement... Les impacts environnementaux de production ne sont pas pris en compte. Avec cette méthode, le pétrole puisé aux USA et utilisé aux USA aurait un "éco-score" bon car produit localement...

Et si on créait des équivalent des Kei Cars japonaises pour avoir des catégories simples de produits bons pour la planète?

Si les ONG environnementales pouvaient consacrer plus d'énergie à ces enjeux...



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