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Doomscrolling, en êtes-vous atteint ?

Publié le 18 août 2022 par Mariedacruz @parlonsmecs

Le doomscrolling peut paraître inoffensif pour votre santé physique et mentale et pourtant, il ne l'est pas. Pourquoi et de quoi s'agit-il vraiment ? Décryptage de ce phénomène ou plutôt de ce syndrome qui envahit nos vies.

Doomscrolling, cette habitude qui peut être néfaste pour la santé

Depuis l'avènement d'Internet et des réseaux sociaux, nous sommes quelques milliards sur la planète à scroller sur nos écrans, tout ce qui y est publié. Et ce, dès notre réveil.

En effet, d'un côté, il y a ceux qui consultent leurs messages nocturnes, ceux qui scrutent les actualités ou les sujets qui les passionnent... Et puis, il y a ceux qui doivent impérativement découvrir le dernier contenu récent, distillé sur leurs réseaux sociaux favoris.

Autrement dit, le doomscrolling (encore un mot en anglais) ou le doomsurfing n'est rien d'autre que la fâcheuse manie/habitude de passer du temps derrière vos écrans, sans but précis ou de façon machinale. Plus de café ni de bon petit déjeuner en solo ou en famille. L'écran de votre smartphone est plus important que tout le reste !

Mais qu'en est-il des conséquences de ce mécanisme sur votre santé mentale et physique, à plus long ou moyen terme ? Et peut-on réellement s'en passer désormais ? Explications à la suite.

Quand le doomscrolling devient une perte de temps

La définition du doomscrolling est apparue notamment sur Twitter en 2018 et inscrit dans le dictionnaire depuis 2020. Tiré du mot anglais " Doom " qui veut dire " perte ou condamné " et de " To scroll " qui signifie " faire défiler "... Il va sans dire que notre cerveau va absorber, sans même nous en rendre-compte ou de manière compulsive, toute une multitude d'informations. A cela, rien de bien inquiétant, a priori, me direz-vous.

Sauf que dans le cadre du doomscrolling, l'absorption de toutes ces nouvelles reste souvent à prédominance négative ou dystopique.

Et c'est là, que le bât blesse !

En effet, en consommant une quantité excessive de contenu (textes, images, vidéos, etc), cela va forcément entraîner chez certains individus, des dérèglements psychophysiologiques, difficilement contrôlables par la suite. Pourquoi ? Laissez-nous vous éclairer.

Quel est l'impact réel du doomsurfing sur l'humain

Si au quotidien, cette mauvaise habitude peut vous paraitre banale et sans incidence particulière sur vos comportements ou vos attitudes... Il semble logique néanmoins qu'à un moment ou à un autre, votre vie sociale ne sera plus la même.

De fait. lorsque l'internaute que vous êtes, passe un temps considérable sur ses écrans, il est fort à redouter que votre sommeil ou votre présence physique avec vos proches, en soit impactée. Je m'explique.

Le problème du doomsurfing, c'est qu'il ne laisse aucun répit à celui ou à celle qui en est atteint. Isolé dans sa bulle et en retrait de tous, cet addict des écrans numériques n'a de cesse de chercher à être au courant de tout et surtout, de n'importe quoi. Imaginez une seule seconde qu'il puisse rater les derniers événements à la mode, les vidéos ou encore les derniers potins sur Facebook, Snapchat, Twitter, TikTok ou Instagram !

Non ! Pour le doomscroller, hors de question de rater quoi que ce soit et encore moins, de passer à côté de quelque chose d'incroyable, et surtout, de terrible ou de catastrophique !

Du coup, devinez ce qu'il va faire ?

Isolé et solitaire, le doomscroller fait bande à part

Et bien, par peur ou par angoisse d'avoir laissé échapper une quelque info passionnante... Celui-ci va alors prendre du temps sur ses heures de sommeil ou encore avaler avidement ses repas à la va-vite, pour ne pas en perdre une miette ni un seul instant !

Résultat : son sommeil est désastreux (à cause notamment de la lumière bleue qui retarde l'endormissement et fatigue les yeux)... Sans oublier par ailleurs, le côté anxiogène que tout cela déclenche, dû à une surabondance d'informations sur les plateformes numériques.

Cette anxiété va alors devenir encore plus décuplée, étant donné que le doomscrolling pousse souvent à la solitude et à l'isolement. Pendant que le doomsurfeur est sur son téléphone portable en train de scroller à tout va... Il n'est plus là, avec ses amis, ses enfants ou sa famille, ni par la pensée ni même physiquement.

D'ailleurs, n'avez-vous jamais, vous-même, crié sur ce genre de personnes en leur disant : " Hey ! Arrête un peu avec ton portable ! T'es un vrai geek, toi ! Mais nous, on est là aussi... Reviens avec nous et laisse tomber ton téléphone pour une fois... "

Doomscrolling, un ascenseur émotionnel sans fin

Sauf que pour les doomscrollers, seul le mouvement machinal ou automatique du pouce ou de l'index compte ! Tout y passe. La guerre en Ukraine, le Covid-19 et ses chiffres alarmants, la canicule ou les pluies torrentielles, le paysage politique et ses réformes qui traînent... Tout s'égrène inexorablement, sans toutefois qu'il n'y ait une quelconque émotion sur le visage de l'utilisateur.

Non ! Aucune émotion visible ni aucun sentiment. Tout reste à l'intérieur. Quand bien même en son for intérieur, il n'en pense pas moins...

Pourtant, il va tout de même continuer, encore et encore jusqu'à épuisement de ses neurones, de sa curiosité ou de son ennui. Qu'importe que tout cela ait ou non des conséquences sur son bien-être ou sur sa santé mentale. Il ne peut s'empêcher de faire défiler indéfiniment son écran multimédias.

Comment se prémunir du doomscrolling ?

Fort de ce constat, nous pouvons par conséquent nous demander comment réussir à lutter contre ce syndrome de FOMO (fear of missing out ) ou ce cercle vicieux, qui se traduit par la peur de louper quelque chose.

Cependant, comme n'importe quelle addiction ou n'importe quelle situation sous emprise, il va de soi que le mieux à faire, c'est encore de vous imposer des limites.

Limite de temps à passer devant vos écrans portables. Mais aussi, devant la télévision, l'ordinateur ou encore sur votre tablette et autres gadgets connectés. Et peu importe que cela vous semble difficile ou pas dans un premier temps. L'important, c'est de résister à toutes les applications mises à votre disposition. Vous devez vous l'imposer. Un point, c'est tout.

Un réflexe néfaste à éviter à tout prix

Ensuite, pour décrocher de ce mauvais réflexe du matin jusqu'à l'aube, et diminuer enfin, votre anxiété et votre stress... Désactivez toutes vos notifications dès l'heure du coucher.

La nuit est faite pour récupérer de votre journée infernale ou fastidieuse. Un sommeil réparateur reste donc la meilleure façon d'être en forme le lendemain ou pour avoir un bon fonctionnement de l'organisme. Pensez-y.

Vous verrez que d'autres plaisirs peuvent être tout aussi intenses ou particulièrement délicieux... Comme celui de faire de beaux rêves, par exemple !

Mais moi... " Je dis ça, je dis rien "...

Le saviez-vous ?

A la question sur le doomscrolling : pourquoi agissons-nous ainsi ? , il apparait qu'à travers celui-ci, nous recherchions en fait, à nous sécuriser ou à nous rassurer face aux événements. En consultant sans cesse une actualité anxiogène, notre sentiment de sécurité s'amplifie du coup, et cela nous réconforte quelque peu. D'ailleurs, ne dit-on pas qu'il y a toujours pire que chez soi ?

Mais si cela peut vous sembler réconfortant, il n'en demeure pas moins que notre manière obsessionnelle de consulter les écrans finit fatalement aussi, par déclencher d'autres angoisses supplémentaires. Celles notamment de nous créer encore plus de stress et de peurs irraisonnées. A méditer donc.

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Allez, vous pouvez maintenant me laisser tous vos commentaires sur le sujet du doomscrolling et je vous dis...

A de suite !


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