Des nouvelles. Qu'en dire ?
Que c'est très indigeste.
Quand je lis Borges, je pense au joueur d'échecs de Zweig. Il acquiert une telle maîtrise du jeu, que son esprit n'est plus qu'échecs. L'homme qui pousse trop loin l'étude d'une technique est aliéné par celle-ci. Tolkien, philologue, invente une langue, Umberto Ecco, sémiologue, réécrit le passé, Oscar Wilde croit que la critique est la véritable oeuvre d'art, l'Oulipo est obnubilé par la contrainte... Il y a dû y avoir des rabbins qui ont commenté des textes inexistants ! C'est, me semble-t-il, ce que Paul Watzlawick appelait un "jeu sans fin".
Y a-t-il un sens non trivial derrière l'oeuvre de Borges, ou est-il une mécanique qui tourne à vide ? Peut-être, justement, que notre cerveau tend à faire de la roue libre. Dans ces contes, rien ne se passe comme prévu.