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Détox (Saison 1, 6 épisodes) : mon meilleur ennemi est connecté

Publié le 02 septembre 2022 par Delromainzika @cabreakingnews
Détox (Saison 1, 6 épisodes) : mon meilleur ennemi est connecté

En regardant Détox on retrouve beaucoup du ton relativement libéré et léger de Plan Coeur (également sur Netflix). Cette nouvelle série française, créée par Marie Jardillier, nous plonge dans l'enfer de nos téléphones et trouver un moyen de s'en défaire. Mais contrairement à Plan Coeur à laquelle j'ai moyennement accroché, Détox fait partie du haut du panier des créations françaises du service de streaming. Le sujet est pourtant casse gueule : parler de l'addiction aux écrans. Pour autant, cette comédie pétillante sait trouver le ton sujet entre humour et moments plus dramatiques qui permettent de s'attacher rapidement aux personnages. Le fait que Détox parle à tout le monde en possession d'un smartphone permet de se retrouver en certains personnages et donc de rester accrocher jusqu'au bout de ces six épisodes. Au delà de son humour et de son côté un brin acidulé, Détox prend un malin plaisir à développer intelligemment un commentaire social afin d'interpeler la jeunesse (et leurs parents) avec pédagogie.

Confrontées à la toxicité de leur rapport à Internet, Léa et Manon, cousines et colocs, décident de faire une detox digitale pendant un mois. 30 jours pour arrêter d'être obsédée par son ex pour l'une, 30 jours pour oublier un vilain bad buzz pour l'autre... Plus facile à dire qu'à faire. Surtout quand la famille s'en mêle...

J'ai récemment vu un documentaire Arte sur Instagram et je retrouve pas mal de ce que ce documentaire tente de dénoncer mais dans le cadre de cette comédie le tout est fait avec humour. Il n'y a rien de mieux que l'humour pour faire passer de vrais messages et Détox tombe à pic. C'est juste sans jamais tomber dans la caricature. Le côté surréaliste permet d'oublier la rom com qui se cache derrière toute cette histoire. Car finalement l'histoire d'amour qui démarre Détox n'a pas vraiment d'intérêt. Les personnages et leurs évolutions sont plus intéressantes car la série assume tout ce qu'elle fait de plus fou. Léa et Manon sont confrontées depuis des années au côté toxique d'internet et décident donc de ne plus toucher à leurs smartphones (et autres objets connectés à internet) pendant un mois. Un défi forcément plus facile à dire qu'à faire mais cela s'amuse de toutes nos bêtises et de l'environnement pas vraiment joyeux que cela créé autour de nous.

Bien évidemment, Détox n'est pas parfaite non plus et a ses défauts. Certaines situations rocambolesques fonctionnent mieux que d'autres mais elles sont tout de même assez intéressantes dans leur façon de soutenir le propos de base. Détox me rappelle certes Plan Coeur dans le ton mais a l'énergie et la fraîcheur de toutes ces petites comédies OCS Signature (qui mériteraient d'ailleurs plus de visibilité). Tiphaine Daviot (Visitors) est presque une révélation avec ses répliques ciselées lancées à la perfection tout au long de la saison. Détox n'est jamais ennuyeuse car elle sait comment nous piquer avec son énergie débordante (la bande son joue elle aussi son rôle). Manon Azem (Gangsterdam) est quant à elle la sidekick parfaite pour notre héroïne. Cette jeune chanteuse à ses débuts est délirante et s'amuse. Humiliée à cause d'une vidéo gênante d'elle lors d'un concert, Détox démontre encore une fois la toxicité des réseaux sociaux et du mal qu'ils peuvent faire.

Jusqu'au bout de la saison Détox tient assez bien ses promesses (même le duo Mireille / Philippe en perpétuel combat de coq est amusant) et donnerait bien envie de suivre un peu plus ces personnages si Netflix voulait donner une seconde saison à la série.

Note : 7/10. En bref, une pétillante comédie qui avec intelligence nous met face à nos propres actes tout en racontant des aventures rocambolesques.

Disponible sur Netflix


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