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Chroniques d’un anthropologue au Japon (63)

Publié le 03 septembre 2022 par Antropologia

#Metoo

Je lis à l’instant un article sur le procès sans suite de Kevin Spacey, accusé d’avoir, en juillet 2016, mis la main sur le sexe d’un jeune homme de 18 ans employé dans un bar, après l’avoir fait boire. Je note en commentaire qu’à une époque on aurait appelé ça une technique de drague (poser la main sur la cuisse un peu trop haut, après avoir un peu trop bu).

On me répond Poser la main sur le sexe d’une femme ou d’un homme, une technique de drague ? Un comportement de prédateur oui. Autrefois, on n’aurait pas osé porter plainte, mais il se serait pris au mieux une bonne paire de baffes.

Cette anecdote me rappelle un membre d’un forum de cinéma, qui, ayant perdu la tête pour une raison qui m’échappe, détruisait tous ses DVDs ou Blurays qu’il haïssait, puis les jetait à la litière de son chat qui urinait joyeusement dessus. On peut encore retrouver les vidéos sur Youtube je pense. Les propos qui accompagnaient la vidéo étaient souvent drôles mais extrêmement agressifs. Je me souviens qu’une vidéo était consacrée à Kevin Spacey. L’auteur massacrait un de ses films, en crachant des fuck’in pederast, fuck’in pedophile à chaque phrase.

C’était après 2017, à l’époque où #Metoo, moi aussi je suis une victime, menait sa campagne d’épuration du monde du cinéma. Ils sont tous passés à la flagellation publique je crois. Roman Polanski, Woody Allen, Harvey Weinstein, Klaus Kinsky (post mortem), et même Sylvester Stallone ! La liste est trop longue pour espérer qu’elle tienne dans une page.

Kevin Spacey est sûrement l’un des plus grands vilains du cinéma Hollywoodien. Et l’on voudrait que le gangster (Usual suspects) ou le meurtrier (Seven) soit en réalité blanc comme neige…

Rémi Brun


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