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Critiques Séries : American Gigolo. Saison 1. Pilot.

Publié le 10 septembre 2022 par Delromainzika @cabreakingnews
Critiques Séries : American Gigolo. Saison 1. Pilot.

American Gigolo // Saison 1. Episode 1. Pilot.

David Hollander est de retour sur Showtime pour de nouvelles aventures et cette fois-ci c'est pour adapter en série le film de 1980 avec Richard Gere (American Gigolo). Le film de Paul Schrader est emblématique car culte, American Gigolo le sera probablement un peu moins. Ce premier épisode a d'indéniable qualités, notamment visuelles et de par la présence de Jon Bernthal (We Own This City) qui parvient à voler la place de tout le monde et de tous les décors lors de ses apparitions. Mais American Gigolo a aussi des défauts et l'on retrouve un peu ceux qu'il y avait déjà dans Ray Donovan, la précédente série du créateur. American Gigolo n'est ici pas vraiment un reboot du film mais plutôt une petite copie qui a la volonté de proposer sa propre histoire en s'inspirant des personnages du film original. Il y a tout un tas d'éléments qui font référence aux années 80 que l'on connaît du film de départ (que je vous conseille). Contrairement au film original et au nom, American Gigolo n'est pas très intéressée (pour le moment) par le travail de son héros et de ses personnages.

18 ans après avoir été emprisonné pour un meurtre qu'il n'a pas commis, Julian Kaye est toujours à la recherche de la vérité. Il veut trouver le cerveau de ce coup monté. En parallèle, il espère renouer avec Michelle, son grand amour...

Toute la vie de gigolo de Julian Kaye est donc réduite à peau de chagrin au détour de flashbacks plus ou moins inspirés. 15 ans après avoir purgé une peine pour un crime qu'il n'a pas commis, Julian tente de se retrouver à Los Angeles et de commencer une toute nouvelle vie. Il a laissé derrière lui sa vie d'escort et veut trouver un vrai travail. Sauf que laisser trainer son passé n'est pas une chose facile quand on veut se construire un nouveau futur. Le passé nous rattrape toujours et c'est ce que American Gigolo veut nous faire comprendre. Julian est un personnage assez complexe et taciturne, présenté un peu comme Ray Donovan. On sent que David Hollander est très intéressé par l'étude de ses héros dans un environnement de film noir. Cela fonctionne assez bien ici grâce à la mise en scène et à la prestation du casting. Le reste manque cruellement de folie et de surprises ce qui nous empêche forcément de nous amuser complètement. En jonglant entre plein d'époques différentes et de scènes diverses, American Gigolo a du mal à se poser et donc à nous proposer.

L'approche d'Hollander a ses qualités mais aussi pas mal de défauts inhérents à son incapacité à trouver le bon équilibre. La vie sexuelle du héros est presque occultée en dehors de quelques bribes durant ce premier épisode. C'est dommage car le côté gigolo, dans sa version série, aurait pu ici être mieux écrit, mieux développé et pas enseveli sous tout un tas de séquences plus ou moins percutantes. Je suis curieux de découvrir ce qui va advenir du reste de la saison, notamment car Jon Bernthal est vraiment bon dans son rôle mais je dois avouer que je m'attendais tout de même à une entrée en matière un brin plus impressionnante.

Note : 5/10. En bref, American Gigolo pouvait être bien meilleure que ce qui ressemble à un ersatz de Ray Donovan.

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