Prizefighter: The Life of Jem Belcher // De Daniel Graham. Avec Russell Crowe, Matt Hookings et Ray Winstone.
Raconter un sport par le prisme d'une autre époque est quelque chose de passionnant. La boxe est un milieu qui n'est pas forcément très exploité et encore moins au XIXème siècle. L'idée d'adapter l'histoire des champions de la boxe de cette époque m'a beaucoup plu sur le papier et le résultat est un peu moins à la hauteur que ce que j'attendais. Matt Hookings écrit ici son premier long métrage et nous raconte donc l'histoire de Jem Belcher avec un certain amour pour la personne. Cela permet donc à Prizefighter d'être régulièrement enjoué et divertissant. Il nous conte sans effets de style la montée et la chute de ce jeune boxeur. Ce n'est pas le meilleur film de boxe que j'ai vu de ma vie (d'autres sont bien plus impressionnants) mais il y a quelque chose qui jusqu'au bout vous tient et vous amène vers le bout de l'histoire. Il faut avouer que Daniel Graham prouve qu'il est un réalisateur qui a des gants et n'hésite pas à les utiliser. Il filme Prizefighter de façon parfois académique mais avec ce grain qui donne au film un air légèrement différent.
Jem Belcher est né dans la pauvreté, élevé par son grand-père, un ancien boxeur. Désespérant de gagner sa vie et d'honorer l'héritage de son grand-père, il cherche un mentor auprès d'un entraîneur renommé, qui l'entraîne à devenir le plus grand combattant du monde.Le mélange entre le film de sport et le biopic ne tombe pas non plus dans le piège du pathos. Prizefighter se contente de raconter l'histoire avec ses hauts et ses bas sans chercher à faire pleurer les chaumières du début à la fin. Une fois que notre héros, Belcher, devient un champion, alors il choisit rapidement un chemin de vie assez sombre. C'est peut-être là le vrai défaut de Prizefighter. Lorsque le protagoniste a une chance d'aller sur le chemin de la rédemption, là aussi le film se contente d'utiliser tous les moyens possibles et imaginables pour relancer la mécanique et accabler son héros encore un peu plus. C'est comme si le scénario cherche parfois à tout faire pour voir ce qui fonctionne ou pas à l'écran. Matt Hookings incarne ici aussi le héros du film, peut-être que ce n'était pas la meilleure chose à faire. Dans son ensemble, Prizefighter n'est pas un mauvais film c'est même le contraire. J'aime beaucoup le monde de la boxe et au cinéma cela a toujours une petite saveur particulière et différente.
Note : 6/10. En bref, un biopic plutôt réussi dans son ensemble même si le scénario a ses défauts.
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