Critiques Séries : The Good Fight. Saison 6. Episode 4.

The Good Fight // Saison 6. Episode 4. The End of Eli Gold.

Les King sont clairement des fétichistes des ascenseurs. Il y a toujours des ascenseurs dans les épisodes de The Good Fight (comme dans The Good Wife à l'époque) et je trouve ça fascinant. Pas seulement pour l'importance ces scènes car elles sont anecdotiques mais parce que c'est un lieu unique qui permet souvent d'exacerber tout un tas d'émotions différentes. En dehors de tout ça, la question est de savoir ce qu'est une bonne cause pour laquelle se battre. Dans un sens, cela colle parfaitement à ce que l'on attend de The Good Fight mais ce n'est pas spécialement ce que l'on espère en guise de conclusion par rapport à la réponse que cherche Diane. Dans l'épisode précédent nous assistions au grand retour d'Eli Gold. Quel plaisir de voir Alan Cumming dans The Good Fight et avec Marissa en guise d'avocate, le but de cet épisode est de montrer la chute de ce personnage emblématique. Eli veut sauver Marissa (en plus d'arrêter sa carrière comme il le suggère en discutant avec Diane). Il a pris Marissa en avocate dans le but de la sauver, de lui éviter l'humiliation du témoignage devant la cour et ainsi terminer sa carrière à elle aussi alors qu'elle vient de commencer.

Diane Lockhart - " This country is worth fighting for. It always was. And our enemies want to stop voting from happening. That's not just galling - that's the end of America. She continues, "Eli, I need you to fight the good fight. The Good Fight is one you win. "

Lorsque Diane parle de good fight à Eli, on sait très bien que c'est aussi une façon pour The Good Fight d'aller chercher une réponse à la question de ce qu'est une bonne bataille dans l'univers des King. Mais Diane semble avoir compris qu'une bonne bataille c'est celle que l'on gagne. La situation à laquelle Marissa est confrontée est intéressante car elle met en exergue pas mal de choses importantes, que cela soit vis-à-vis de son père et de sa carrière professionnelle. Tiraillée entre les deux, The Good Fight joue ici une véritable tragédie, comme une sorte d'opéra où les choses s'enchaînent mais prennent le temps de s'enchaîner. L'un des moments les plus importants de cet épisode est probablement celui où Eli, alors au toilette, est témoin d'un meurtre. Le moment, aussi gore soit-il, symbolise parfaitement le cynisme de The Good Fight et cette façon que les King ont de critiquer la justice et l'Amérique (tout en espérant un monde meilleur à travers le prisme de Diane).

Cet épisode est le meilleur de The Good Fight jusqu'à présent, associant les meilleures intrigues de la saison afin de créer quelque chose de palpitant et passionnant. Tous les personnages ont droit à leurs moments et Eli peut quitter sereinement cet univers. Les King lui offrent une porte de sortie à la hauteur du personnage. Même si je ne m'attendais pas à ce que Landau soit assassiné de la sorte, la violence que The Good Fight n'a de cesse de mettre en scène depuis le début (les émeutes, l'explosion qui a failli tuer Diane à la fin de l'épisode précédent) est aussi une sorte de métaphore du chaos qui règne dans le monde actuellement. Car la violence se fait de plus en plus ressentir (et pas seulement aux Etats-Unis, dans notre propre pays la France aussi). Quel brillant épisode pour Alan Cumming. Il est à la fois amusant et touchant. Il y a quelque chose chez cet acteur que les King ont cerné et qu'ils exploitent de façon soignée. C'est tout ce que je pouvais attendre de la part de The Good Fight et j'espère que la suite de la saison sera du même acabit.

Note : 9/10. En bref, The Good Fight au sommet de son art.

Prochainement en France