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A l’Hostellerie, « Les Inattendus », Dijon

Publié le 01 octobre 2022 par Doudonleblog

L’Hostellerie, avec Itinéraires Singuliers, dans le Parc de la Chartreuse, à Dijon, nous offre une bonne exposition à voir jusqu’à fin décembre, « les Inattendus ». Du mercredi au dimanche, 13H30-17h30.

A l’Hostellerie, « Les Inattendus », Dijon

Raymond Mitaine ouvre l’expo avec « Mon père en hiver ». Dans la première salle, circule une ombre obsédante, mais bienveillante je crois. Le père de l’artiste. Etrange fantôme noir. Toujours de dos. Ou en tout cas sans visage. Enveloppé dans une vaste houppelande. On devine que ce père est mort et qu’il vient hanter l’esprit et le coeur de l’artiste. Celui-ci semble saisir dans l’urgence la silhouette entrevue de temps à autre dans ses souvenirs. Des apparitions éphémères qu’il faut vite jeter sur le papier pour garder vivant ce vieux père disparu. (Je n’invente rien, Raymond Mitaine l’explique lui-même dans un des textes présentés à l’expo)

A l’Hostellerie, « Les Inattendus », Dijon

En grands ou mini formats, ce personnage du père est conjugué tout au long de la salle, présenté parfois en frises, comme un film. Une belle scénographie qui compte dans l’émotion que l’on ressent. Et ce léger papier de soie, blanc, sur lequel vient se poser la silhouette à l’encre de Chine, provoquant des plis, des froissements, des crispations… il participe aussi à l’impact que peut avoir cet oeuvre sur nous. Ce sont presque des confidences que nous égrène ici l’artiste. Chuchotées.

A l’Hostellerie, « Les Inattendus », Dijon

L’artiste qui m’a ensuite le plus intéressée, c’est Maggy Backes. Ses pastels montrent des personnages apparemment en mal de vivre. Penchés, serrés à plusieurs dans un petit espace étouffant, avec des visages soucieux, tristes ou douloureux… Ils sont faits de peu de couleurs et de peu de traits. Un travail dans l’immédiateté. Leurs contours ne sont pas vraiment définis, l’artiste les a dessinés de lignes multiples qui brouillent la forme. Mais qui transmettent aussi un mouvement aux physionomies, devenues ainsi très changeantes.

A l’Hostellerie, « Les Inattendus », Dijon
A l’Hostellerie, « Les Inattendus », Dijon
A l’Hostellerie, « Les Inattendus », Dijon

Maggy Blackes a choisi également la sculpture pour exprimer sa vision de l’humain. (Ces humains qui ne seraient que des quilles dans un jeu …) Un travail de sculpture avec toujours une économie de formes, visant à dire juste et vrai. Sans fioritures.

A l’Hostellerie, « Les Inattendus », Dijon

Le troisième artiste est Jean-Michel Maulpoix. Il est avant tout poète, mais l’écriture l’a mené au dessin et à la peinture. Il donne à voir des petites encres très maîtrisées malgré leur aspect libre et modeste.

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