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Les tests biologiques dans la thérapeutique parodontale

Publié le 26 juillet 2008 par Dentisfuturis
Les tests biologiques dans la thérapeutique parodontaleLa santé gingivale est associée à la présence d'une faible masse bactérienne qui est principalement constituée d'espèces bactériennes à Gram positif appartenant aux genres Streptococcus et Actinomyces. L'apparition de la gingivite est associée à une augmentation de la masse bactérienne en rapport avec l'accumulation de la plaque. Ces bactéries sont regroupées sous la forme d'un biofilm qui recouvre les surfaces dentaires. Bien que plus de 500 espèces de micro-organismes aient été isolées dans la poche parodontale, la parodontite n'a été fortement associée qu'à 4 espèces bactériennes qui sont Porphyromonas.gingivalis, Actinobacillus actinomycetemcomitans, Treponema denticola et Tannerella forsythia (anciennement nommé Bacteroides forsythus)
D'autres espèces bactériennes ayant un rôle plus secondaire ont également été mises en avant. Parmi celles-ci, nous trouvons Eikenella corrodens, Eubacterium nodatum, Prevotella intermedia, Peptostreptococcus micros, Streptococcus intermedius, Campylobacter rectus, Actinobacillus actinomycetemcomitans. Récemment, certains virus, comme le cytomégalovirus et le Epstein-Barr virus type 1, ont aussi été impliqués dans la pathogenèse des parodontites. Ce concept selon lequel un groupe limité de bactéries a la capacité d'initier et de faire progresser la maladie parodontale est connu sous le nom d'hypothèse de la plaque spécifique.
Le diagnostic de la maladie parodontale est établi après analyse et interprétation des données provenant d'un examen clinique complet. Celui-ci comprend une revue de l'histoire médicale et dentaire, un examen parodontal et un examen radiographique. Dans certaines conditions, certains tests diagnostiques supplémentaires peuvent être indiqués.
Selon l'HAS (ANAES / Service des recommandations et références professionnelles / mai 2002)
"Le diagnostic microbiologique peut faire appel à 3 méthodes diagnostiques : bactériologique, immunologique et moléculaire. Ces examens ne sont pas de réalisation systématique pour le diagnostic des maladies parodontales. Ils peuvent être proposés en cas de parodontite agressive ou en cas de parodontite réfractaire au traitement. La réalisation d'un examen bactériologique avec culture et antibiogramme est conditionnée par la possibilité de disposer d'un milieu de transport assurant la survie des espèces anaérobies et capnophiles et d'un laboratoire pouvant réaliser une culture en anaérobie. (accord professionnel)"
Le prélèvement bactérien sous-gingival se fait à l'aide d'instruments stériles (pointes de papier endodontiques, curettes, cure-dents), se fait directement dans la poche. Avant tout prélèvement, il est nécessaire d'éliminer la plaque supragingivale à l'aide de compresses stériles ou de cotons imprégnés de sérum physiologique ou de chlorhexedine, de bien isoler le site de prélèvement pour éviter toute contamination (avec la muqueuse jugale...).

Comme pour les tests de culture, les sondes ADN sont plus utilisées pour déterminer pourquoi certaines zones sont résistantes au traitement et pour évaluer l'efficacité de la thérapeutique.

Les premiers tests sont apparus dans les années 60, test de culture bactérienne et test de susceptibilité vis-à-vis de la maladie parodontale : test PST : détection du polymorphisme de l'IL 1 en analysant la séquence ADN de ses allèles codant pour IL1 a et b. Mais IL-1 est la plus ubiquitaire des interleukines, elle est produite au moindre signe d'infection. Ce polymorphisme aurait finalement très peu de liens spécifiques avec la maladie parodontale. Pour l'instant ce test n'a qu'une valeur prédictive moyenne.

METHODE DE MISE EN CLUTURE BACTERIOLOGIQUE (Prélèvement de la flore sous-gingivale, identification, quantification, antibiogramme)
C'est la technique la plus ancienne basée sur le principe de l'isolement et de la culture des bactéries prélevées dans le sillon gingivodentaire.

Avantages
-C'est la méthode de référence pour déterminer la composition de la plaque
-Méthode non ciblée : permet d'isoler des éléments insolites comme une levure telle que Candida -albicans à l'origine d'une parodontite atypique.
-Donne un antibiogramme
-Permet la quantification
-Spécificité

Inconvénients
-Sensibilité : minimum 10 000 à 100 000 bactéries nécessaires. Il y a donc souvent des faux positifs.
Ses inconvénients sont un délai de réponse de 1 à 6 semaines, la difficulté voire
l'impossibilité de cultiver certaines espèces, la nécessité d'avoir un milieu de transport
assurant la survie des espèces anaérobies et capnophiles tout en limitant les phénomènes de
compétition ou d'inhibition interbactériens.
-Coût : Certaines bactéries non-cultivables : tréponéma, spirochètes
-Transport : prélèvement vital.
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