Magazine Journal intime
Dans le train de nuit filent les heures. Le bruit régulier des rails en toile de fond et le staccato rassurant qui borne les limites du sommeil. Il tourne dans sa couchette, retourne, pense au mont Rushmore dans ce film d’Hitchcock. Quand il ouvre les yeux la nuit est zébrée de bandelettes claires de papyrus. Alors il referme les yeux, compte les moutons puis les tigres mais cela ne fonctionne guère mieux. Il pense au mont Fuji et à la neige, vision rassurante de cerisiers, sa respiration ralentit. Enfin, le sommeil le rattrape et le double dans un tunnel.