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Test Suunto 9 Peak Pro : la pierre angulaire qu’il fallait à Suunto (enfin)

Publié le 11 octobre 2022 par Jpopeck @MontreCardioGPS

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Test Suunto 9 Peak Pro : la pierre angulaire qu’il fallait à Suunto (enfin)
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Les fans de la marque attendaient une Suunto 10 avec la cartographie. Hé bien entre 9 et 10, il y a 9 et ½. Voici donc la Suunto 9 Peak Pro.

Trêve de plaisanteries, cette itération est, selon moi, une pierre angulaire pour la marque et ses fans :

  • mise à niveau par rapport à la concurrence avec plus d’autonomie, puissance au poignet, programmation d’entrainements complexes, segments Strava Live
  • ouverture du SuuntoPlus Store aux applications tierces (disponible aussi pour les autres montres GPS Suunto)

Avertissement : les précommandes commencent aujourd’hui mais les Suunto 9 Peak Pro ne seront expédiées qu’à partir du 25 octobre 2022. Ce jour-là, sortira aussi une mise à jour qui apportera quelques nouvelles fonctionnalités que je n’ai pas pu tester pour le moment.

Test Suunto 9 Peak Pro : le verdict

Test Suunto 9 Peak Pro : la pierre angulaire qu’il fallait à Suunto (enfin)

La Suunto 9 Peak Pro est la montre GPS que beaucoup d’adeptes d’outdoor auraient voulu voir sortir il y a quelques années. Elle sort en 2022 à un prix presque modique vis-à-vis de la concurrence.

POUR
Rapport autonomie/encombrement
Puissance au poignet
Outils de navigation
PrixCONTRE
Petite (impacte l’écran et l’autonomie)
Implémentation du tactile
Fonctionnalités connectées encore limitées

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Ce qui est nouveau sur la Suunto 9 Peak Pro 

  • Meilleure autonomie : 40h au lieu de 25
  • Nouveau mode Endurance, sans FusedTrack
  • Nouvelle interface (avec des widgets personnalisables)
  • MIL-STD-810
  • Nouveau processeur (interface plus rapide)
  • Nouveau bracelet sur certains modèles
  • Plus lourde (+2g)
  • Puce GNSS suit les signaux de 32 satellites
  • Nouveau capteur : profondimètre
  • Puissance au poignet en course à pied
  • Moins chère (-70€)
  • Evolution du SuuntoPlus Store
  • 2 nouvelles watchfaces
  • Disparition de quelques watchfaces
  • Calque du risque d’avalanche (sur l’appli Suunto, disponible pour toutes les montres Suunto)

A venir dans une mise à jour le 25 octobre :

  • Segments Strava Live
  • Profil apnée (jusqu’à -10m)

Présentation de la Suunto 9 Peak Pro 

Suunto 9 Peak Pro présentation

Elle remplace : aucune

Au-dessus dans la gamme : aucune

En-dessous dans la gamme : Suunto 9 Peak

Modèle testé : Suunto 9 Peak Pro all black titanium

A première vue, difficile de différencier le nouvelle Suunto 9 Peak Pro de sa sœur jumelle la Suunto 9 Peak. Il faut croire que son design si particulier plait ; en tout cas Suunto a décidé de capitaliser dessus.

La Suunto 9 Peak Pro reprend donc ce boitier majoritairement en métal, avec des bords droits et une lunette quasiment effacée de la face avant. Les pattes d’attache du bracelet sont en métal et solidaires du boitier (= robustesse). Sur le côté droit, 3 boutons de forme allongée. Moi je m’en fout mais les boutons font un bruit franc à chaque pression. Certains diront que c’est un gage de qualité, d’autres n’aimeront pas les multiples ‘clic clic’.

Un format ultra compact, 43mm de large et 10,5mm d’épaisseur. C’est à peine plus gros qu’une Pace 2 ou qu’une Fenix 6S (42mm) et plus petit qu’une Pacer Pro (45mm) ou qu’une Forerunner 745 (44mm).

Il existe 2 versions de Suunto 9 Peak Pro :

  • 2 modèles en titane
  • 4 modèles en acier

Le titane offre l’avantage d’alléger la montre : 55g au lieu de 64g pour les modèles acier. C’est pas forcément hyper léger face aux montres GPS avec un boitier en plastique qui font généralement, pour ce format, dans les 45-50g. Mais si on considère le boitier en métal, alors c’est à peu près le poids d’une Fenix 7S (63g) ou d’une Vantage V2 (62g).

L’écran n’a pas non plus changé (dommage). C’est un classique écran transréflectif tactile de 240 x 240 pixels comme on en trouve sur toutes les montres GPS outdoor depuis des années. Suunto n’a pas suivi la stratégie de Garmin qui augmente la taille des écrans de plus en plus de montres GPS dès qu’il y a assez de place (Fenix 7, Forerunner 255, Vivoactive 4). Suunto a préféré conserver un format compact de taille unique. Le boitier étant petit, le cerclage noir autour de l’écran pourrait être discret. Mais comme la lunette est hyper fine (à peine 2mm), ben du coup, ça oblige à avoir un cerclage finalement assez large.

C’est un écran tactile, qui est désactivé par défaut. Il faut appuyer sur un bouton pour ensuite pouvoir faire des manipulations avec le tactile. Pas forcément génial comme idée. Surtout, il n’y a pas de réglage possible pour l’activer ou le désactiver.

La vitre sur l’écran est en saphir, matériau anti-rayures.

A l’arrière, on retrouve le même connecteur du câble de recharge, le dernier capteur cardio optique de LifeQ et 2 nouvelles électrodes qui servent à déclencher automatiquement le profondimètre (voir pourquoi plus bas).

Le boitier est étanche à 100m et, pour la première fois chez Suunto, la Suunto 9 Peak Pro répond à la norme de robustesse de l’armée américaine MIL-STD-810. Suunto détaille la liste des tests qu’ils ont fait subir à la montre et je pense que c’est la liste la plus fournie que j’ai vue jusqu’à présent :

  • Altitude
  • Haute température
  • Basse température
  • Choc thermique
  • Humidité
  • Brouillard salé (= corrosion)
  • Choc
  • Chute
  • Gel
  • Radiations solaires
  • Sable et poussière

La construction du bracelet a également été reprise, avec le petit téton qui maintient le bout en place et remplace les classiques passants. Il est équipé d’un système de détache rapide par tirette.

Il y a des nouveaux bracelets, notamment sur les modèles Titanium, avec des trous qui donnent une meilleure aération. A voir dans la durée si ça ne devient pas un point faible qui casse. Un modèle vert sort avec un bracelet sangle.

La liste des capteurs s’est allongée :

  • Puce GPS / GLONASS / Galileo / Beidou
  • Capteur cardio optique + oxygénation sanguine (SpO2)
  • Alti baro
  • Boussole
  • Electrodes pour la détection d’eau (sert à déclencher automatiquement le profondimètre)

Le capteur cardio optique est toujours fourni par LifeQ, mais c’est une nouvelle itération.

Suunto a annoncé que la puce de la Suunto 9 Peak Pro était capable de suivre le signal de 32 satellites, contre 12 pour la Suunto 9 Peak. C’est un peu technique mais ça devrait aider à améliorer la précision GPS, en permettant à la montre de suivre plus de satellites GNSS pour sélectionner les 4 meilleurs et remplacer plus facilement un satellite dont le signal serait perdu.

On regrettera forcément l’absence du GNSS double fréquence qui devrait se généraliser sur les montres GPS outdoor. J’ai posé la question pour savoir si ça pouvait arriver dans une prochaine mise à jour logicielle. La réponse va vous décevoir : non, ce n’est pas possible.

L’algorithme FusedTrack qui combinait les données du GPS, de l’accéléromètre et du gyroscope pour augmenter l’autonomie en course à pied a disparu. Suunto est revenu à ce qui se faisait sur la Spartan Ultra pour le mode d’alimentation Endurance (voir chapitre sur l’autonomie).

On peut y coupler des capteurs en Bluetooth, que ce soit un capteur cardio (ceinture ou brassard), un capteur de puissance Stryd ou n’importe quel capteur vélo (vitesse, cadence, puissance). Notez que la puissance en course à pied est désormais disponible directement au poignet, sans capteur externe.

La raison du suffixe ‘Pro’ se situe sous le capot : une meilleure autonomie (voir la section Autonomie plus bas) et un nouveau processeur plus puissant.

Pour ce qui concerne la puissance du processeur, c’est pas très flagrant à l’utilisation du tactile. Par Rapport à l’Apple Watch ou l’Epix, ça reste plus saccadé. Je dirais que les retours arrière sont plus rapides mais l’affichage d’un nouveau widget prend toujours un peu de délai. Espérons que ça soit amélioré avec la mise à jour du 25 octobre.

Mais ce qui est réussi, c’est la nouvelle interface. Rien à voir avec l’ancienne (rien à voir avec celle de la Suunto 9 Peak donc). Sur la Suunto 9 Peak Pro, elle ressemble visuellement plus à celle de la Suunto 7. Et c’est joli.

Maintenant, on fait défiler les widgets horizontalement :

  • De la droite vers la gauche avec le bouton du milieu
  • Dans les 2 sens avec le tactile

Il faut passer par l’application pour personnaliser l’affichage et l’ordre des widgets. Par défaut, on a :

  • Heure
  • Notifications et charge de la batterie
  • Commandes musicales
  • Fréquence cardiaque (FC instantanée et graphique)
  • Activité quotidienne (nombre de pas et calories du jour, histogrammes sur 7 jours)
  • Charge d’entrainement 7 jours
  • VO2max (appelé niveau de forme physique)
  • Sommeil (nuit dernière et histogramme sur 7 jours)
  • Ressources (équivalent du body battery chez Garmin)
  • Outdoor (altitude, baromètre, heures du soleil)
  • Navigation (ABC, POI, itinéraires, relèvement)
  • Chrono, compte à rebours
  • Oxygénation sanguine

Vers le bas, c’est un peu le fourretout. On retrouve des fonctionnalités de certains widgets et des réglages :

  • Naviguer
  • Journal des entrainements
  • Commandes musicales
  • Chrono
  • Alarmes
  • Ne pas déranger
  • Rétro éclairage
  • Changement de watchface
  • Réglages

Vers le haut, on accède à la liste des profils sportifs. Les derniers utilisés sont en début de liste.

Parmi plus de 100 profils sportifs disponibles dans l’application, une quinzaine sont installés dans une liste de favoris sur la montre, les autres étant accessibles par la suite :

  • Trail : basique, montagne
  • Randonnée, marche, trekking
  • Course à pied, tapis de course
  • Cyclisme, VTT, cyclisme en salle
  • Natation en piscine, nage en eau libre
  • Musculation
  • Entrainement en circuit
  • Triathlon
  • Alpinisme
  • Yoga/Pilates

Un nouveau profil va faire son apparition dans une mise à jour le 25 octobre, pour faire de l’apnée jusqu’à -10m avec positionnement GPS à la surface et mesure de la profondeur en apnée.

Dans la configuration des profils sportifs, on peut personnaliser les écrans de données depuis l’application avec des écrans jusqu’à 7 champs de données (+ l’heure), une table des tours, un écran des zones d’intensité.

Ensuite, on pourra ajouter un écran SuuntoPlus qui va ajouter des infos spécifiques en fonction de ce dont on a besoin pour la séance à venir : partenaire virtuel, Climb pour des infos sur la montée en cours, Safe pour retrouver le point de départ (ou indiquer son emplacement aux secours), météo, mesure d’effort Strava, etc.

SuuntoPlus Store

Mais aujourd’hui, il y a une évolution : SuuntoPlus devient un SuuntoPlus Store et peut héberger des applications tierces (un genre de Connect IQ). On trouve aujourd’hui les applications Activelook (des lunettes connectées pour un affichage tête haute) et Stryd (capteur de puissance).

Suunto a déjà développé un gros réseau d’applications partenaires qu’on peut connecter à l’appli Suunto. Nul doute que ce SuuntoPlus Store va aussi se développer dans les années à venir. Reste à savoir s’il sera ouvert à tous les développeurs, à l’instar de ce qui se faisait sur Movescount.

Suunto a mis longtemps à proposer la programmation d’entrainements complexes mais je vous rappelle que c’est possible depuis cet été sur l’application. Les outils d’entrainements s’étoffent encore pour venir au niveau de ce que propose la concurrence :

  • Tour auto et manuel
  • Objectifs : distance, temps
  • Intervalles (depuis la montre)
  • Entrainements complexes (depuis l’appli)
  • Segment Strava Live (à venir dans une prochaine mise à jour)
  • RPE (sensations en fin de séance)

Au fil du temps, l’application aussi a été mise à niveau. On y trouve notamment l’intégration des algorithmes de charge d’entrainement de TrainingPeaks (CTL, ATL et TSB). Il a fallu du temps mais je trouve que Suunto a fait du bon boulot, on y trouve l’essentiel avec une interface épurée et qui est restée facile à manipuler. Pour plus d’outils, notamment sur la partie analyse, il faudra se tourner vers une appli tierce comme Nolio ou TrainingPeaks.

La Suunto 9 Peak offre plusieurs outils de navigation, mais toujours sans cartographie :

  • Petit poucet (trace GPS enregistrée uniquement)
  • Points d’intérêt (positions enregistrées)
  • Suivi d’itinéraire avec guidage turn by turn
  • Relèvement (direction à la boussole)
  • Chemin tracé (Snap to route)
  • Retour départ

Pour rappel, Snap to route permet de plaquer la trace GPS enregistrée à l’itinéraire GPX suivi. A la clé, on obtient ainsi une précision parfaite dans la mesure de la distance. Mieux que le GNSS double fréquence mais ça oblige à suivre un itinéraire chargé à l’avance.

Avec ça, l’application Suunto est toujours celle que je préfère quand il s’agit de tracer des itinéraires, avec beaucoup d’aides et détails :

  • Cartes de chaleur (course à pied, trail, cyclisme, VTT, ski et patin à roulettes, triathlon, randonnée, alpinisme, ski de descente, ski de fond, ski de randonnée, natation, activités à rames, surf, golf)
  • Carte 3D
  • Principaux points de départ
  • Revêtement

Nouveauté dans l’application, on a maintenant une visualisation des risques d’avalanche. De ce que j’ai compris, c’est surtout basé sur la pente et l’orientation au sud. Nul doute que la combinaison du calque risque d’avalanche et de la carte de chaleur ski de rando sera utile cet hiver.

Au cas où vous n’aviez pas tout suivi, le guidage turn by turn se fait maintenant nativement. Plus besoin de passer par Komoot pour ça.

Les alertes se font par son et / ou vibrations. Je n’aime pas trop les vibrations de la Suunto 9 Peak Pro parce qu’on entend le bruit du moteur vibrant. C’est assez gênant, en réunion, quand tous vos voisins tournent la tête vers vous parce que votre montre a vibré. Le but des vibrations, c’est précisément d’être alerté discrètement.

Rien de neuf du côté du suivi d’activité quotidienne. La Suunto 9 Peak Pro peut suivre le nombre de pas, le nombre de calories brûlées, la fréquence cardiaque (utile pour avoir la fréquence cardiaque au repos), l’oxygénation sanguine, le stress, les ressources (un algorithme Firstbeat, le même que le body battery sur les Garmin) et le sommeil.

Toutes ces données sont transférées vers l’application Suunto où l’on peut les visualiser à différentes échelles de temps (quotidien, hebdomadaire, mensuel, annuel).

C’est aussi une montre connectée, mais avec le strict minimum : smart notifications et écran de contrôle de musique.

Dans son argumentaire marketing, Suunto a ajouté tout un pan sur l’écologie : le fait que l’usine en Finlande utilise 100% d’énergie renouvelable, le bilan carbone relativement faible d’une Suunto 9 Peak Pro et le fait qu’elle pourra être réparée.

Autonomie

Suunto 9 Peak Pro autonomie

Mi-2021, à la sortie de la Suunto 9 Peak, Suunto mettait sur le marché une montre GPS outdoor avec 25h d’autonomie. Pas génial à un moment où la concurrence offrait 40h avec la Grit X Pro ou la Fenix 6 Solar et même 60h avec la Vertix.

Suunto réagit en 2022 avec la Suunto 9 Peak Pro et se réaligne avec le marché :

  • 40h avec le mode Performance
  • 70h avec le mode Endurance
  • 300h avec le mode Tour (pas très utile)
  • Mine de rien, rapporté au petit format de la montre, c’est très bien. C’est mieux que la Fenix 7S (36h) et la Pace 2 (30h).

Il y avait un mode Ultra sur les précédentes montres GPS Suunto mais il a disparu.

Quant au mode Endurance, son fonctionnement est différent de celui des autres Suunto 9 car FusedTrack a disparu. Le mode Endurance de la Suunto 9 Peak Pro reprend le fonctionnement du mode éco de la Spartan Ultra : la puce GPS relève un point toutes les secondes mais son alimentation est coupée avant le relevé suivant. Le fait qu’il y ait 1 relevé par seconde assure une bonne précision GPS. Il peut toutefois y avoir des erreurs dans les environnements difficiles, car la puce n’a pas beaucoup de temps pour relever la position avant que son alimentation soit coupée.

En utilisation montre connectée, Suunto annonce 21 jours. La décharge est vraiment super lente, Suunto a dû faire un gros travail pour optimiser son système d’exploitation. Avec l’utilisation que j’en fait, sans séance de sport, elle consomme environ 4% par 24h.

Ce qui est impressionnant, c’est que j’ai activé la mesure du SpO2 la nuit. Or, ce réglage réduit fortement l’autonomie sur les Garmin. Mais il est assez transparent sur la Suunto 9 Peak Pro (peut-être que la fréquence de mesure est plus faible).

La recharge est super rapide :

  • 1h pour arriver à 100%
  • 10min pour 1 jour avec 1h de sport (le matin au petit déj si vous avez oublié de recharger votre montre avant de partir)
  • 10min pour 10h d’enregistrement GPS (ça devrait se révéler pratique sur le ravito d’un ultra).

Le connecteur de recharge est légèrement différent de celui de la Suunto 9 Peak, qui pouvait tourner librement au dos du boitier. Sur la Suunto 9 Peak Pro, des aimants le placent dans la bonne position.

Champs de donnée

Suunto 9 Peak Pro champs donnée
  • Allure : instantanée, moy, max, moy tour, max tour, moy intervalle
  • Altitude : instantanée, max, min, max tour, min tour
  • Dénivelé : d+, d+ tour, d-, d-tour
  • Cadence : instantanée, max, moy, max tour, moy tour
  • Calories
  • Distance : totale, activité actuelle, tour, intervalle, nautique
  • Durée : totale, activité actuelle, activité précédente, tour, intervalle
  • EPOC
  • Fréquence cardiaque : instantanée, moy, max tour, min tour, moyenne du tour, max intervalle, moy intervalle, %FCmax, %maxFCmax tour, %maxFCmax intervalle, %minFCmax tour, %moyFCmax, %moyFCmax tour, %moyFCmax intervalle
  • Heure
  • Navigation : heure d’arrivée prévue itinéraire, heure d’arrivée prévue POI, temps de trajet itinéraire, temps de trajet POI
  • Tours et intervalles : nombre de tours, répétition de l’intervalle actuel
  • PTE
  • Puissance : 3s, 10s, 30s, moy, max, max tour, moy tour, moy intervalle
  • Soleil : heure de lever, heure de coucher
  • Température : instantanée, max, moyenne, tour
  • Temps de récupération
  • Vitesse : instantanée, max, moy, max tour, moy tour, moy intervalle, nautique, nautique moy
  • Vitesse verticale : instantanée, moy, moy tour
  • Utilisation sportive de base (essentiellement running)

Utilisation sportive de base (essentiellement running)

Suunto 9 Peak Pro running

Par défaut, la Suunto 9 Peak affiche 4 données par écran de données. Mais on peut personnaliser ça depuis l’application. Malgré la petite taille de l’écran, on peut opter pour des affichages à 5 ou 7 données (8 même, si on compte que l’écran affiche également l’heure). En outre, Suunto propose aussi d’autres types d’écran :

  • Graphique
  • Colonnes (pour afficher les données par tour)
  • Zones d’intensité
  • Intervalle (puissance, vitesse, allure, FC)

Ensuite, on pourra ajouter un écran SuuntoPlus. A la base, l’idée est d’ajouter un écran spécifique à chaque début de sortie en fonction de la configuration de la séance du jour. Voici les différents écrans qui existent :

  • Climb (tour automatique déclenché par le dénivelé)
  • Loop (tour automatique déclenché par un passage répété au même point GPS)
  • Sprint (tour automatique déclenché par des variations d’allure)
  • Burner (calories brûlées)
  • Ghost runner (partenaire virtuel)
  • Safe (infos sur le point de départ)
  • Météo
  • TrainingPeaks
  • Strava (mesure d’effort)
  • TrainingPeaks
  • Variomètre (pour le parapente)

Climb est utile en trail. Ca fonctionne un peu comme HillSplitter de Polar (pas comme ClimbPro de Garmin). Voir cette vidéo pour comparer ces fonctionnalités.

Les écrans de Loop et Sprint sont intéressants à tester, avec des déclenchements automatiques basés sur différents paramètres.

On est toujours limité à 1 écran (1 appli devrais-je peut-être dire maintenant) SuuntoPlus par séance. C’est dommage et avec le développement de SuuntoPlus, il va falloir à un moment que Suunto relève cette limite. Remarquez, Garmin n’a toujours pas modifié la limite à 2 champs de données Connect IQ par profil sportif…

Mais bon, je suis sûr que ce qui vous intéresse le plus, c’est la programmation des entrainements complexes. Ca se passe sur l’appli, l’interface est intuitive, ça fonctionne bien. On les retrouve dans la montre, dans la section Suunto Guides de SuuntoPlus. On peut tout à fait créer des entrainements basés sur la puissance, que ce soit celle du Stryd ou au poignet. Il me faudra néanmoins plus de temps pour comparer cette métrique avec celles du Stryd (et des autres marques qui ont implémenté la puissance au poignet).

Au moment du GPS fix, on a accès à pas mal d’options. Elles ont été réorganisées pour placer les plus importantes (selon moi) en début de liste :

  • Mode de batterie
  • Navigation
  • SuuntoPlus
  • Zones d’intensité (FC, allure)
  • Objectif (durée, distance)
  • Rétroéclairage
  • GPS (on/off)
  • Cardio optique (on/off)
  • Intervalles
  • Thème (noir sur fond blanc ou blanc sur fond noir)
  • Tour auto
  • Commandes média
  • Pause auto
  • Sensations (RPE)

Pendant la séance, on peut accéder à une partie de ces options par un appui long sur le bouton du milieu. Un appui court sur ce bouton fait défiler les écrans. Un appui long sur le bouton du haut permet de changer de profil sportif sans arrêter l’activité (pour un raid multisports par exemple).

Il manque 1 élément important dans cette liste d’options et de réglages : la gestion du tactile ! Suunto a unilatéralement décidé de désactiver l’écran tactile dans tous les profils sportifs. Je trouve dommage de ne pas proposer une option pour l’activer et le désactiver comme on veut. Franchement, ce serait d’autant plus utile qu’avec le bouton central, on ne peut faire défiler les écrans que de la droite vers la gauche. Ca veut dire qu’une fois qu’on a appuyé sur ce bouton, il faut faire tout le tour des écrans pour revenir à l’écran principal. Avec le tactile, on aurait au moins la possibilité de revenir en arrière, même si ça ne marcherait pas dans tous les cas (montre immergée, avec des gants, etc). Sur ce point, Garmin a fait un bien meilleur boulot sur les Fenix 7.

Outdoor

Suunto 9 Peak Pro outdoor

Elle n’a pas le look d’une montre GPS pour baroudeurs mais la Suunto 9 Peak Pro embarque tout ce qu’il faut pour l’outdoor.

Pour commencer, la watchface outdoor affiche les heures d’ensoleillement.

Ensuite, on a un widget outdoor composé de 3 écrans :

  • Altitude (actuelle + graphique), pression atmosphérique, température
  • Pression atmosphérique (actuelle + graphique)
  • Heures du soleil (levé et couché), phase de la lune

Enfin, depuis le widget de boussole, on accède aux différentes fonctionnalités de navigation :

  • Position GPS
  • Points d’intérêt
  • Itinéraires
  • Naviguer sur un relèvement

Dans les options, on peut régler la déclinaison magnétique et le format des coordonnées (degré, millièmes) et du relevé de position GPS (UTM, MGRS, WGS84 et une douzaine d’autres).

J’adore l’appli Suunto pour tracer les itinéraires. On peut afficher la carte en 3D, les cartes de chaleur, les points de départ les plus utilisés (pour localiser les parkings ou les refuges), les types de revêtement (pavé, lisse, accidenté). La nouveauté, c’est qu’on peut maintenant afficher un calque des risques d’avalanche. Bon, tout ça, ce n’est pas spécifique à la Suunto 9 Peak Pro.

Suunto carte avalanche

Bien sûr, on retrouve toutes les fonctionnalités ci-dessus dans les options des profils sportifs. Il n’y a donc pas de cartographie mais on peut faire un suivi d’itinéraire efficace avec des flèches pour savoir dans quel sens prendre l’itinéraire et des indications turn by turn.

Notez bien qu’on n’est plus obligé de passer par Komoot pour avoir le guidage turn by turn, on peut le faire nativement depuis l’appli Suunto. Il suffit d’activer l’option ‘instructions étapes par étapes’. C’est-à-dire qu’on peut aussi choisir de les désactiver sur certains itinéraires.

Après, l’implémentation sur la montre n’est pas géniale car l’alerte de guidage couvre tout l’écran (ce qui empêche de lire les données) et au moment de tourner, l’alerte bascule sur l’indication du prochain virage. Ce dernier point est assez perturbateur, car sur un carrefour, la montre peut afficher ‘tournez à droite’ puis ‘tournez à gauche dans 450m’ (alors qu’il faut tourner à droite). En plus, la taille de police est trop grosse, ce qui fait qu’on ne voit même pas le message en entier.

Par défaut, si on ne choisit aucun guidage, l’écran de navigation affiche la trace GPS en mode petit poucet, c’est-à-dire des pointillés blancs sur fond noir.

Parmi les champs de donnée, on trouve aussi toutes les aides à la navigation : heure d’arrivée prévue, temps de trajet prévu jusqu’au prochain POI ou jusqu’à l’arrivée, distance jusqu’au prochain POI ou jusqu’à l’arrivée.

Et du côté des alertes, on peut régler des alarmes pour l’éloignement de l’itinéraire, les heures de lever et coucher du soleil ou l’approche d’un orage.

Autres sports

Suunto 9 Peak Pro sport

La centaine de profils sportifs disponible dans l’application Suunto permet de couvrir tous les besoins, même le surf et le squash. Il y a bien 2 profils de natation, en piscine et en eau libre. Malheureusement, il n’y a pas grand-chose de spécifique pour la majorité des sports. Le mode musculation ne compte pas automatiquement les répétitions et les séries, pas de fréquence ce mouvements sur les sports de rame (aviron, stand up paddle), etc.

Si ça devait ne pas suffire, il est possible de créer des profils sportifs perso. D’ailleurs, étant donné qu’il n’est toujours pas possible de modifier les profils de base, vous serez obligé de créer un profil sportif perso juste pour modifier l’écran de données principal.

Le nouveau mode d’alimentation Endurance présente un avantage pour de nombreux sports. En effet, l’algorithme FusedTrack ne fonctionnait bien qu’en course à pied. Pour tous les autres sports, il revenait à prendre 1 point GPS toutes les minutes, ce qui était très imprécis. Le nouveau mode Endurance permet d’augmenter l’autonomie à 70h sans trop dégrader la précision car il relève toujours 1 point par seconde.

Côté multisports, il y a 2 façons de faire.

Premièrement, le profil triathlon, qui permet d’enchaîner natation, vélo et course à pied, en prenant en compte les transitions, par un appui long sur le bouton du haut. Ce profil n’est pas personnalisable et on ne peut pas en créer un perso. Il reprend le premier écran de chacun des 3 profils, sans les autres écrans (graphiques, tableau pas tour, etc) et sans navigation possible. Bref, c’est un profil minimaliste dédié au jour de la course.

L’autre possibilité, qui peut être utilisée pour n’importe quelle épreuve multisports, c’est le changement de profil à la volée. En gros, vous lancez un enregistrement à partir d’un profil sportif et à n’importe quel moment, vous pouvez appuyer longuement sur le bouton du haut pour changer de profil sportif, sans stopper l’enregistrement. Il y a 2 différences avec le profil triathlon :

  • L’enchainement des profils n’est pas fixé à l’avance
  • Il n’y a pas de transitions

Ca veut dire que vous pouvez l’utiliser pour n’importe quel raid multisports mais que pour des épreuves avec des changements multiples comme du swimrun ou du run & bike, ça risque de devenir saoulant. Ensuite, il va falloir à chaque fois aller chercher le profil sportif suivant parmi la liste des profils sur la montre. Là, il faut exploiter le fait qu’ils se classent par ordre chronologique d’utilisation (le dernier profil utilisé passe en tête de la liste) ; je vous recommande donc de les mettre dans le bon ordre la veille.

Si vous voulez prendre en compte des transitions avec cette technique, il vous suffit de créer un profil perso que vous appellerez ‘transition’ et le tour est joué. Mais ça vous obligera à aller chercher dans la liste au début et à la fin de la transition.

Précision GPS

Je n’ai pas encore beaucoup d’enregistrements de traces GPS avec la Suunto 9 Peak (et je n’arrive pas à exporter des données de FC sur les séances réalisées en salle). Pour l’instant, je dirais qu’elle a un comportement assez classique, parfait en terrain dégagé et un peu moins précis en forêt.

Test Suunto 9 Peak Pro : la pierre angulaire qu’il fallait à Suunto (enfin)

La capture d’écran suivante est assez amusante, parce qu’au niveau du passage piéton, on voit que la trace de la Suunto 9 Peak Pro suit parfaitement celle de l’Apple Watch Ultra (multi GNSS double fréquence). OK sauf que la trace la plus fidèle au chemin que j’ai réellement emprunté est celle de la Forerunner 955 (je me suis bien appliqué à traverser sur le passage piéton).

Test Suunto 9 Peak Pro : la pierre angulaire qu’il fallait à Suunto (enfin)

Je n’ai repéré qu’un écart flagrant, en forêt, sans trop d’explication.

Test Suunto 9 Peak Pro : la pierre angulaire qu’il fallait à Suunto (enfin)

Sinon, voilà ce que donne le mode éco Endurance sur une piste d’athlétisme. Bon, face à l’Apple Watch Ultra en mode multi GNSS double fréquence, c’est vrai que la comparaison n’est pas équitable. Mais la trace de la Suunto 9 Peak Pro n’est pas dégueux. Elle affiche 852m pour 2 tours dans le couloir 2 (=814m). Ca reste un mode exploitable.

Test Suunto 9 Peak Pro : la pierre angulaire qu’il fallait à Suunto (enfin)

Activité quotidienne

Suunto 9 Peak Pro suivi activité

Il y a eu de la réorganisation dans ce secteur.

Nombre de pas et calories brûlées sont affichées sur le même widget. On y trouve les valeurs du jour ainsi que 2 écrans supplémentaires pour présenter un histogramme des 7 derniers jours.

La fréquence cardiaque et l’oxygénation sanguine ont été séparés dans 2 widgets différents. Ca permet à la rigueur de supprimer le widget de SpO2 si vous ne pratiquez pas la montagne (>2000m).

Le widget de FC affiche la FC du moment, un graphique sur les dernières heures mais pas la FC au repos. C’est une donnée qu’il faut aller chercher dans le widget de suivi du sommeil. D’ailleurs, ce n’est pas vraiment la FC repos mais la FC moyenne de la nuit qui est donnée.

Le widget de suivi du sommeil affiche toutes les données qu’il faut mais sous forme numérique. La présentation manque de graphiques et de couleurs. On en a plus sur l’application.

Le widget des ressources affiche quelque chose comme l’énergie de votre corps avec une évolution sur les 16 dernières heures. Pourquoi pas les 24 dernières heures ? Allez savoir pourquoi… C’est techniquement le même algorithme que le body battery chez Garmin (issu de l’entreprise Firstbeat, rachetée par Garmin il y a quelques années).

Moi j’aime bien car c’est un bon indicateur d’équilibre de vie. La jauge se rempli avec le sommeil et toutes les phases de repos (sieste par exemple) et se vide plus ou moins vite en fonction de l’énergie avec laquelle vous vous dépensez. C’est un algorithme physiologique qui s’adapte à chaque utilisateur. Il faut quelques semaines pour qu’il établisse vos constantes et ensuite ça roule.

Les données de ces widgets sont transférées à l’application Suunto, où l’on peut consulter les résultats selon différentes échelles de temps (quotidien, hebdomadaire, mensuel, annuel). On peut aussi superposer l’évolution de plusieurs données sur le même graphique. Franchement, Suunto a bien fait évoluer sa nouvelle appli.

Montre connectée

Suunto 9 Peak Pro montre connectée

La Suunto 9 Peak Pro ne présente aucune avancée dans le domaine. Elle a même plutôt reculé pour ce qui est des watchfaces. Il y en a certes 2 nouvelles (que je n’aime pas) mais d’autres ont été retirées. Il y en avait 11 sur la Suunto 9 Peak, il n’y en a plus que 8. On ne peut pas dire que ce soit au niveau de ce que propose la concurrence… Je suis donc revenu à la watchface outdoor qui présente l’ensoleillement de la journée.

Sinon, la qualification de montre connectée se limite à 2 éléments :

  • la réception des smart notifications et des alertes de calendrier, avec la possibilité d’activer un mode avion
  • un écran de contrôle du lecteur média du smartphone

C’est tout. C’est le minimum mais c’est le principal pour beaucoup de gens qui n’ont finalement pas besoin de plus.

Le réglage du rétroéclairage est toujours aussi compliqué et la traduction des commandes n’aide pas à comprendre :

  • Intensité : faible, moyenne, élevée
  • Veille : adaptatif, fixe, off
  • Tourner et activer : on, off, exercice seulement

Conclusion du test de la Suunto 9 Peak Pro 

Suunto 9 Peak Pro avis

Ca y est, Suunto a achevé sa transformation numérique. Il existera toujours des gens qui pleureront la disparition de la version web (sur ordi) de Movescount mais on y est : la Suunto 9 Peak Pro et l’application Suunto délivrent tout ce qui est utile à un sportif outdoor. Bon OK, sauf la cartographie.

L’appli est complète, propre et facile à utiliser. La montre embarque tout ce qu’il faut (des entrainements à la navigation) avec tout plein de petits plus (puissance au poignet, segments Strava Live, fonctionnalités automatiques comme SuuntoPlus Loop, applications tierces comme pour les lunettes Activelook).

Franchement, il n’y a pas grand-chose à reprocher à cette Suunto 9 Peak Pro (à part l’absence de carto bien sûr). Mais Suunto paie la méconnaissance de ses spécificités par le grand public. L’ajout de la puissance au poignet, les segments Strava Live, tout ça arrive après d’autres marques. C’est un rattrapage avec le haut de gamme actuel. Mais Suunto offre quand même des écrans SuuntoPlus innovants : Sprint, Climb, Loop, Burner. Tout ça c’est bien, mais c’est mal connu et ça demande un petit effort pour les maîtriser et bien les utiliser.

Reste aussi à savoir si les déçus de ces dernières années reviendront goûter à la marque.

Il y a en tout cas 1 élément qui sera peut-être décisif : le prix. A 499€, la Suunto 9 Peak Pro est carrément moins chère que la Suunto 9 Peak à sa sortie !

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