Les slashers en série deviennent de plus en plus nombreux et ce n'est pas pour me déplaire. Wreck associe les éléments du slasher avec quelque chose de plus cocasse. Ryan J Brown (We Are Your Children) nous plonge donc dans l'enfer du Sacramentum, un bateau de croisière où se déroule des crimes étranges et où la soeur de Jamie a disparu. Le seul véritable problème de Wreck est qu'elle mélange parfois trop de choses entre comédie noire, série de meurtre tirant sur le genre horrifique et forcément le whodunnit. Le fait que la série ne sache pas forcément sur quel pied danser d'un point de vue du ton qu'elle emploi ne permet pas toujours d'apprécier l'ensemble proposé. Pour autant, Wreck a des qualités, ne serait-ce que dans la satire du monde des croisières où les riches clients n'ont rien à faire des employés qui sont là pour les servir. L'ensemble parvient à rapidement accrocher son spectateur (une fois le premier meurtre et le premier épisode lancé, tout est déjà en place) sans trop de difficultés.
Jamie, un jeune homme de 19 ans, rejoint l'équipage du Sacramentum à la recherche de sa soeur disparue.Il faut tout de même attendre le second épisode pour réellement apprécier Wreck. C'est à ce moment là que l'on se plonge volontiers dans l'histoire de Vivian et Jamie. Le récit est au fond tellement accessible et délirant que cela permet de créer un divertissement sympathique. Il y a tellement de jeunesse, de couleurs et d'énergie dans cette série que l'on ne peut que trouver logique de voir la série être produite par BBC Three. Il n'y a qu'eux pour oser des séries avec un tueur au ciré jaune et au masque de canard. Dans le registre de l'horreur, Wreck tient ses références dans de nombreuses productions que l'on connait tous : Scream, Mortelle St Valentin ou encore Souviens toi l'été dernier. Associant à ces éléments classiques des éléments plus britanniques, notamment dans l'humour, Wreck est un objet étonnant et très différent de ce que l'on peut voir habituellement sur le petit écran.
C'est pour cela aussi que Wreck a su fonctionner sur moi. Tout n'est pas parfait et certains dialogues sont parfois un brin bâclé mais l'univers même de la série permet de la tenir jusqu'au bout de ces six épisodes (laissant même une ouverture pour une hypothétique saison 2). Si le tueur en costume de canard est forcément un élément que l'on attend dans chaque épisode, c'est avant tout sur les personnages et leur vie d'employés de croisière que la série se concentre. On vit donc au rythme de leurs relations, de leurs coups bas, de leurs querelles et de leur travail (qu'ils n'ont parfois pas l'impression de faire souvent). J'ai toujours aimé les séries et fictions d'horreur avec des tueurs un peu plus pop et originaux que les autres. Il n'y a rien de mieux que celui de Wreck pour rester en tête. L'enquête de Jamie (même si l'on connait ce qui s'est passé quand on a vu le premier épisode) piétine par moment mais les moments qu'il passe avec le reste des personnages permet d'en apprécier la totalité.
En somme, Wreck n'est pas forcément là pour renouveler le genre mais permet de passer un bon moment durant six épisodes. Alors que l'on approche d'Halloween, Wreck est parfaite pour se divertir avant de se gaver de bonbons devant nos films d'horreur préférés. L'ambiance est suffisamment bien gérée pour que l'on reste accrochés, surtout qu'il y a de la vie sur ce bateau. Wreck parvient donc à nous offrir un petit divertissement, amusant et parfois même attachant sans trop de difficultés. Si vous avez envie d'un petit slasher britannique, alors Wreck est faite pour vous.
Note : 6.5/10. En bref, un slasher coloré, délirant et parfois même attachant sur fond de whodunnit plutôt réussi.
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