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Critiques Séries : American Horror Story: NYC. Saison 11. Episodes 1 et 2.

Publié le 20 octobre 2022 par Delromainzika @cabreakingnews

Les récits LGBTQ+ sont devenus le fond de commerce de Ryan Murphy et je dois avoué être étonné que l'on n'ait pas eu cette saison centrée sur le New York gay des années 80 auparavant. On a eu des tas d'intrigues différentes mais pour le coup, American Horror Story: NYC est probablement l'une des saisons les plus intéressantes sur le papier. L'horreur ici c'est à la fois la maladie (l'apparition du VIH) mais aussi une série de meurtres qui touche la communauté homosexuelle. En donnant plusieurs points de vue différents, ces deux premiers épisodes s'avèrent assez excitants. L'idée de nous offrir un serial killer gay et sadique permet d'être l'exutoire de Ryan Murphy. Ce n'est pas la première fois qu'il utilise la communauté BDSM dans ses séries et il s'en donne à coeur joie avec cette saison de American Horror Story: NYC. Mais au delà de ça, la série veut nous raconter l'histoire de tous ces lieux qui ont fait vivre la communauté LGBTQ+ de New York : des saunas gays aux clubs en passant par les lieux de drague dans les parcs.

Cette saison revient aussi aux fondamentaux. En laissant un peu de côté les éléments surnaturels qui par moment pouvaient être pompeux, American Horror Story: NYC parvient à nous raccrocher à quelque chose. Chaque personnage a quelque chose à raconter et à nous faire vivre. Que cela soit Patrick, le flic encore dans le placard, Gino son mec journaliste qui va se retrouver sur le devant de la scène après avoir raconté que la police se moquait complètement du serial killer. Mais parmi toutes les petites histoires, l'une des plus intéressantes n'est finalement pas celle que j'aurais cru. Gino est mon personnage préféré, notamment car il n'a pas froid aux yeux et qu'il a une vie d'évènements à nous raconter. S'ajoute à cela la romance entre Adam et Theo le photographe qui apporte un peu de tension sexuelle. Isaac Powell a quelque chose de magnétique à l'écran. Je comprends donc pourquoi Ryan Murphy et Brad Falchuk ont pris cet acteur pour incarner ce personnage.

Avec ces deux épisodes, American Horror Story: NYC sait prendre son temps pour introduire tous les péchés des personnages en plus de ce qui les torture personnellement. Tout cela sans oublier la culture gay de l'époque et la difficulté de vivre librement sa sexualité. Le serial killer n'est finalement qu'une (bonne) excuse pour nous raconter l'histoire de tous ces gens. L'horreur qui plane au dessus de tout le monde c'est aussi cette maladie introduite au travers du personnage d'Hannah incarné par Billie Lourd. La série préfère nous révéler petit à petit ce dont elle est capable et l'on se retrouve ainsi avec probablement l'un des débuts de saison les moins foutraque de toute l'histoire d'American Horror Story: NYC. Même dans la mise en scène la série gagne en sobriété et se concentre sur les effets horrifiques classiques du genre (une ombre, un gros plan, des bruits mystérieux, etc.). Certaines personnalités méritent bien d'avoir le temps d'éclore. On a donc énormément de personnages d'un coup d'un seul mais tout le monde a de quoi respirer.

L'ambiance de American Horror Story: NYC est assez macabre mais dans le bon sens. Le travail qui a été fait sur cette saison change des saisons foutraques que l'on a pu avoir jusqu'à présent. Peut-être que American Horror Story: NYC est le renouveau de la franchise et le début d'une nouvelle aventure qui a le mérite d'être originale avec des intentions intéressantes.

Note : 7.5/10. En bref, introduction réussie à un univers macabre qui change des saisons précédentes et pourrait bien donner lieu à un miracle.

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