
Chicago Med // Saison 8. Episode 5. Yep, This is the World We Live In.
Ce n'est pas toujours facile de parler de troubles mentaux et certaines séries médicales les traitent avec simplicité en exagérant les traits. C'est plus divertissant de montrer les choses quand c'est divertissant que quand c'est réaliste mais pour le coup, les besoins psychiatriques sont traités dans Chicago Med avec beaucoup d'attention. Au delà de ça, l'épisode n'est pas parfait mais il y a un assez bon rythme pour tenir les promesses de départ. J'ai toujours aimé Charles dans cette série et avec Cuevas il y a une histoire intéressante. Cuevas est frustrée alors qu'elle essaye d'obtenir en vain un lit pour un patient, tandis qu'un autre développait des problèmes en raison d'un problème avec l'ambulance. Pour une fois, les scénaristes ne cherchent pas le divertissement cliquant et préfèrent raconter des histoires compliquées avec beaucoup de tact. A bien des égards, Eleanor symbolise les problèmes du système médical américain. Chicago Med est bien mieux dans ce registre que dans les aventures rasoirs qu'elle développe souvent.
Notamment pour Choi. Je n'ai rien contre la vie personnelle de chacun mais la fin de cet épisode ne me donne pas plus envie que ça de découvrir une future romance avec notre médecin. Choi était devenu fût un temps le personnage que je détestais le plus dans la série. Le fait que Chicago Med ait trouvé aussi un meilleur équilibre entre ses personnages sauve celle-ci. Les sempiternelles aventures de Will et Choi dans la saison 6 alors qu'ils se renvoyaient continuellement la balle était laissantes. Si cela avait beaucoup évolué dans la saison précédente, maintenant que Chicago Med semble avoir cerné que les autres personnages ont aussi besoin de place pour grandir, alors la série gagne des points. Cet épisode parle aussi de problèmes d'approvisionnement, donnant à Taylor l'occasion de faire autre chose que ce que l'on attend de Chicago Med.
Il y a énormément de choses classiques pour une série médicale ici mais le rythme est soutenu. On prend le temps de voir où en sont tous les personnages autour de cas médicaux qui sont un peu plus sympathiques qu'à l'accoutumée. Je ne vais donc pas bouder mon plaisir. On a peut-être une saison qui se tient enfin pour Chicago Med même si je sais que c'est souvent poudre aux yeux. Avec plus de vingt épisodes par saison, difficile de ne pas avoir des moments où les scénaristes n'ont plus d'idées.
Note : 5/10. En bref, encore un épisode plutôt réussi pour Chicago Med grâce à une bonne gestion de ses personnages et du rythme.

Chicago Fire // Saison 11. Episode 5. Haunted House.
Après les histoires de chopes à bière, voilà que la caserne organise une journée porte ouverte pour Halloween. Je n'ai rien contre les histoires plus légères dans Chicago Fire mais disons que l'on enchaîne deux épisodes du genre et que cela commence à devenir un peu problématique. Le but de la journée Halloween est d'offrir aux ados des activités amusantes et sécurisées. On sent le message simpliste qu'il y a derrière et la bienveillance de la série mais par moment j'aimerais bien que l'on ait des choses plus surprenantes. Surtout pour Halloween, Chicago Fire avait les moyens de faire quelque chose d'autre. Cruz, Mouch, Capp et Tony ont du mal à mettre leurs idées sur la table afin de créer un labyrinthe hanté qui vaut le détour. Si certains trucs sont amusants à voir, les excès de la série ne sont pas forcément ce que j'ai envie d'en attendre.
J'ai largement préféré les cas de la semaine même si ceux-ci ressemblent un peu trop à ce que l'on pourrait attendre d'une série comme Station 19 et sa légèreté légendaire. Est-ce que Chicago Fire veut devenir une série plus légère et moins touchante ? Aucune idée. Boden aime Halloween et prend donc le truc en main. Chicago Fire est la seule série parmi l'univers Chicago qui peut faire des choses comme ça, en ajoutant un brin de comédie mais la comédie n'a jamais été le fort des séries de Dick Wolf. Cela se ressent malheureusement et les épisodes les plus légers sont souvent les moins réussis. J'aurais préféré que l'on se concentre un peu plus sur Violet qui continue de faire le deuil de Hawkins décédé à la fin de l'épisode 3. D'autant plus que cette partie de l'histoire de la saison est la meilleure. Violet et Gallo ont développé une amitié intéressante et parler de traumatismes est donc une force ici.
Kidd et Severide de leur côté continue de se retrouver avec des intrigues poussiéreuses. Je me demande si Taylor Kinney est celui qui demande des intrigues de la sorte aux scénaristes ou bien si ces derniers le déteste car il n'y a rien qui m'impressionne. Severide est devenu un personnage plan-plan qui est plongé chaque année dans le même genre d'intrigues. Si l'idée de le coller avec Kidd est ici une bonne idée pour leur relation, Chicago Fire ne sait pas toujours quoi en faire et le résultat est un brin décevant. Je m'attendais donc à un épisode plus mémorable mais sa légèreté me rappelle le raté de l'épisode précédent.
Note : 4/10. En bref, un épisode d'Halloween très léger et pas spécialement mémorable.

Chicago PD // Saison 10. Episode 5. Pink Cloud.
Il n'y a rien de mieux que des affaires qui touchent les personnages au plus près. Après l'excellent épisode précédent et l'absence d'Halstead qui a déjà quitté Chicago PD, la série peut enfin se concentrer sur d'autres choses et tenter de se réinventer. Une enquête sur des trafics d'êtres humains c'est souvent une excellente idée. Surtout que l'épisode est ici assez sombre et particulièrement prenant. Hailey a du mal à gérer l'absence d'Halstead et je trouve que les scénaristes parviennent enfin à faire quelque chose de tout ça. La série prend le temps d'utiliser certaines astuces narratifs pour renouveler un peu la mécanique mais Hailey était le meilleur personnage à mettre en avant ici. J'ai bien aimé le montage autour d'Hailey qui sort du lot et permet aussi de voir l'état d'esprit du personnage. Les producteurs de Chicago PD ont clairement décidé d'apporter des choses nouvelles à la série, notamment dans la mise en scène.
L'autre bonne idée est l'arrivée de Jefferson White (Yellowstone) en récurrent dans la série. L'affaire de cette semaine est intéressante aussi car elle aura une suite. Le fait que le fils du chef de la police de Chicago soit impliqué rend l'affaire d'autant plus intéressante. Il n'y a rien de mieux que des affaires qui touchent des personnages et permettent d'étudier la morale et jusqu'où chacun est capable d'aller. Michael Gaston a été l'un des meilleurs ajouts que les producteurs aient pu faire et Chief O'Neal est finalement utilisé intelligemment. Bien plus que je n'aurais pu l'imaginer. L'arrivée de Sean dans cet épisode bouscule donc un peu la mécanique de la saison et offre de nouvelles perspectives à suivre. Hailey de son côté se plonge la tête la première dans son travail afin d'oublier Halstead et à la fois l'actrice et le scénario sont bons pour mettre cela en avant.
C'est aussi une bonne chose que de voir Hailey interagir avec d'autres personnages que Halstead ou Voight. Chicago PD tente donc de bousculer un peu les relations entre ses personnages et sa propre mécanique. C'est rafraichissant et si la saison continue dans cette direction, on pourrait bien avoir la meilleure saison de la série. Surtout que l'affaire qui se trame actuellement autour du chef de la police et de son fils permet de créer une intrigue saisonnière qui a du potentiel.
Note : 7/10. En bref, Hailey méritait bien un épisode comme celui-ci et Chicago PD lance enfin les hostilités de l'intrigue de la saison.