Le téléphone de M. Harrigan // De John Lee Hancock. Avec Jaeden Martell, Donald Sutherland et Kirby Howell-Baptiste.
Adapter de la nouvelle de Stephen King " Mr. Harrigan's Phone ", Le téléphone de M. Harrigan n'est pas spécialement la meilleure chose que j'ai pu voir ces derniers temps. Si la nouvelle elle-même n'est pas déplaisante, elle n'est pas vraiment le travail le plus mémorable de Stephen King et cela se ressent encore plus dans son adaptation. Une histoire qui, contée sur une centaine de pages, fonctionnait correctement, n'est clairement pas faite ici pour durer un film de presque deux heures. L'idée de départ reste intéressante et l'introduction du film tente de soutenir l'ensemble de son récit avec une certaine imagination mais le résultat est finalement insipide, pas aidé par un jeune héros sans charisme. Avec cette nouvelle, King parle de la dépendance aux technologies et notamment nos fameux smartphones mais si c'est intéressant là aussi, Le téléphone de M. Harrigan ne creuse jamais suffisamment l'histoire pour aller au delà de ce que King racontait déjà dans sa nouvelle afin d'en faire quelque chose de plus mémorable.
Dans une petite ville, l'amour des livres et de la lecture rapproche Craig, un adolescent, et M. Harrigan, un vieux milliardaire reclus. Mais quand M. Harrigan décède, Craig découvre que tout n'est pas mort et terminé. Il se retrouve étrangement capable de communiquer avec son ami par-delà la mort grâce à son iPhone. Cette histoire d'apprentissage surnaturelle prouve que certains liens sont indestructibles.John Lee Hancock (The Blind Side, Une affaire de détails) nous a tout de même habitué à meilleurs films. Si le réalisateur créé tout de même une ambiance plus reluisante à l'écran, ce n'est jamais suffisamment bien mis au service de son récit. Fort heureusement, tout n'est pas perdu grâce à la prestation de Donald Sutherland qui, à plus de soixante-dix ans continue d'être un ponte. On se retrouve donc surtout avec un film dispensable, qui sans être totalement raté ou réussi, fait quelques propositions ici et là qui mérite le coup d'oeil (si l'on a du temps à lui consacrer). Avec une conclusion assez prévisible et un récit qui évolue de façon lancinante, Le téléphone de M. Harrigan n'est jamais à la hauteur de ses propres ambitions. On se retrouve donc avec des dialogues fades, des personnages qui n'ont jamais la place de grandir dans un film qui a pourtant le faire de le faire et qui fini par ne rien raconter de particulièrement percutant. Jaeden Martell semble désormais cantonné aux adaptations de Stephen King après avoir joué dans Ça (2017). Mais il ne brille pas pour autant ici non plus.
Note : 4/10. En bref, c'est bien de tenter mais cette nouvelle ne méritait probablement pas une adaptation en long métrage.
Disponible sur Netflix