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Critiques Séries : Andor. Saison 1. Episode 8.

Publié le 28 octobre 2022 par Delromainzika @cabreakingnews
Critiques Séries : Andor. Saison 1. Episode 8.

" Narkina 5 " est probablement la définition même de l'épisode de remplissage. La capture de Cassian met pause sur les intrigues alors que l'on nous montre à plusieurs reprises la dure réalité de l'Empire et de son pouvoir. Si j'aime bien la représentation de cette tyrannie que je trouve bien réalisée et que le casting tout ce qu'il peut pour nous impliquer, le ralentissement soudain de l'intrigue ne nous apprend rien de neuf. Durant plus de quarante minutes Andor nous donne des informations que l'on aurait déjà pu deviner précédemment ou qui auraient pu être incluse ailleurs, par bribes, dans d'autres épisodes. J'aime toujours autant Andor pour son envie de sortir du cadre habituel des séries Star Wars. C'est une vraie proposition originale et on ne peut pas lui enlever. Pour autant, " Narkina 5 " aurait mérité d'être divisé en deux, d'un côté tout ce que l'on a eu dans cet épisode et de l'autre quelque chose de légèrement différent.

La nuance que cet épisode apporte aux personnages est intéressante mais le changement de rythme me déçoit. On était sur une lancée intéressante et tout d'un coup Andor nous coupe l'herbe sous le pied. Les deux épisodes précédents étaient certes très chargés en informations et évènements mais je m'attendais à ce que celui-ci soit du même acabit. Ou en tout cas parvienne à garder la même dynamique (ce qui n'est pas du tout le cas). Il y a énormément de choses à apprécier dans cet épisode pourtant, notamment dans l'esthétique mais je dois avouer que je m'attendais à quelque chose d'un brin différent malgré tout. Peut-être de plus tendu à bien des égards. Andor nous rappelle cependant dans cet épisode que l'on voit les personnages évoluer dans ce qui n'est qu'une dystopie. Le spectre du fascisme est intéressant et plane au dessus de nombreuses séries Star Wars. Dans un sens, George Lucas s'est clairement inspiré du fascisme en créant l'Empire et de la résistance avec ses personnages les plus emblématiques.

Mais cet épisode tombe dans une catégorie légèrement différente avec cette esthétique oppressante, les conditions de vie cauchemardesques des personnages et cette injustice qui continue d'être la trame de fond de la saison. Plutôt que de réellement sortir du cadre, cet épisode veut tout de même nous plonger la tête la première dans ce qui se passe. Notamment durant la première partie de l'épisode qui jongle entre deux intrigues importantes de la saison. La plus intéressante est celle de Cassian et son voyage kafkaïen dans la prison de l'Empire. Il a donc écopé d'une peine de six ans pour le braquage qu'il a aidé à mettre en oeuvre mais l'on sait pertinemment que Andor ne peut pas s'endormir sur cette intrigue et qu'elle doit aller de l'avant. L'épisode tente d'accélérer les choses à sa façon afin d'éviter que l'on s'ennuie. Ce n'est pas Prison Break mais ce n'est pas non plus la typique série carcérale. Andor tente quelque chose et bien que cela fonctionne et que cela soit logique d'un point de vue narratif, je dois avouer que je m'attendais à quelque chose d'autre.

Note : 6/10. En bref, un épisode de remplissage qui permet tout de même d'explorer la tyrannie de l'Empire.


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