R.I.P.D 2: Rise of the Damned // De Paul Leyden. Avec Jeffrey Donovan, Penelope Mitchell et Kerry Knuppe.
Vous vous souvenez de R.I.P.D, le film de 2013 avec Ryan Reynolds et Jeff Bridges ? Sûrement pas. Après tout c'était un sacré flop au box-office. Mais en 2022, près de 10 ans plus tard, une suite voit le jour. Enfin, pas vraiment une suite puisque R.I.P.D 2: Rise of the Damned est un prequel qui raconte comment Roy (incarné par Jeff Bridges dans le film original et ici par Jeffrey Donovan) est devenu celui qu'il était dans le film original. Placer l'histoire au temps des westerns est donc une assez bonne idée sur le papier mais le résultat est aussi foiré que le film original (en mieux). Il faut dire que le manque cruel de moyens n'aide pas à faire de R.I.P.D 2: Rise of the Damned quelque chose de réellement mémorable et la mise en scène de Paul Leyden (48 heures chrono, Cleaners) n'aide pas non plus. Mais a quoi bon faire une suite à un film que tout le monde a oublié (et avait probablement envie d'oublier ?).
L'espoir de sauver le monde repose entre les mains du shérif Roy Pulsipher, qui devient le nouvel agent du Rest In Peace Department (R.I.P.D.) chargé de faire respecter les lois de l'au-delà.J'ai l'impression que Hollywood souffre d'une crise profonde, une crise identitaire. Tout cela en montrant à quel point l'industrie du divertissement est un sacré château de cartes qui peut tomber à tout moment. Hollywood prend donc moins de risques mais R.I.P.D 2: Rise of the Damned n'est pas vraiment le genre de films que l'on peut attendre. Avant d'être un film raté, R.I.P.D est une série de comics. Il n'y a rien de mal à vouloir faire des films de ce genre là mais il faut tout de même penser le scénario avant de se lancer. Ce que le premier film n'avait pas fait (et le second fait un peu mieux). Techniquement, R.I.P.D 2: Rise of the Damned n'est pas un total désastre, notamment car visuellement il y a des créatures sympathiques et des effets spéciaux corrects pour un DTV. Mais le casting n'est pas toujours convaincant et ce même si tout le monde se donne à fond.
Jeffrey Donovan est alors coincé dans un film avec un scénario écrit avec les pieds. Rien n'est fait pour aider les acteurs dans l'écriture et c'est forcément problématique. Le Far West a besoin de dialogues assez écrits pour que cela soit authentique mais R.I.P.D 2: Rise of the Damned n'a rien de tout ça. Tous les personnages parlent comme si chacun tentait d'imiter des personnages du Far West. Sans savoir comment les incarner. Les blagues et dialogues sont trop modernes (et mal écrits) pour que les personnages éclosent réellement. R.I.P.D 2: Rise of the Damned est donc un échec total même si c'est un peu mieux que le premier volet. Ma curiosité m'aura un jour à regarder des suites de mauvais films...
Note : 2/10. En bref, une suite inutile qui malgré quelques éléments amélioré du film original aurait dû rester dans les placards d'Universal.
Prochainement directement en DVD